Une histoire pleine de tendresse
Je n’avais rien lu de Francis Dannemark depuis des années. J’ignorais même qu’il était décédé en 2021. Preuve qu’il m’arrive d’être tellement dans ma bulle que je me trouve totalement déconnectée de tout, et surtout depuis la pandémie, devrais-je ajouter. En fait, ce n’est que depuis le début de 2024 que j’écris à nouveau, que je parle à nouveau d’une partie des livres que j’ai lus, même si je manque à nouveau de temps depuis quelques semaines.
Pourtant, j’ai conservé un excellent souvenir de tous les romans de Francis Dannemark, sauf un. C’est dire que je me réjouissais d’entamer la lecture de Martha ou la plus grande joie. Et je n’ai pas été déçue. Ce roman autour d’une rencontre entre Jeanne, une vieille dame et les enfants d’un homme qu’elle a aimé, Martha et Martin, est plein de tendresse et d’espoir.
C’est Martin qui se fait le narrateur de cette rencontre et des événements qui ont suivi, lesquels ne se seraient peut-être pas produits sans une panne de voiture salutaire. En frère protecteur, il surveille de près sa sœur qui, à la suite d’un accident, a perdu des grands pans de sa mémoire, mais pas son sourire. Et il s’émeut de la voir sortir de son mutisme et constater à quel point la nature, la rivière et les oiseaux lui sont bénéfiques.
Et si la joie de vivre était toujours en nous? Si elle attendait son heure pour se manifester?
« On se raconte tous des histoires pour continuer à avancer », affirme le narrateur. Et j’ai envie de dire : heureusement.
Je crois bien qu’il va me falloir lire tous les livres de Francis Dannemark que je n’ai pas lus après ces retrouvailles.