Empreintes 6
la mer
ces yeux
grands ouverts
sur la vie
sur moi
c’était la mer
elle avait lavé à grandes eaux mes murs et mes tourments
elle avait lavé presque tout
comme l’oubli
c’était la mer
lisse
et ronde
je suis allé marcher
en elle
sur ce ciel
cette peau frémissante
sans savoir
sans vraiment savoir
de quelles profondeurs telluriques
elle était faite
demain
aujourd’hui
et dans ce temps qu’on dit d’ailleurs
je marcherai maintenant
au fond de cet océan
seul
et sans carte
ces yeux
grands ouverts
sur la vie
sur moi
Hervé de Fontenay, Silencieuses empreintes
*choix de la lectrice de Nicoale Vermont