Lali

13 mars 2016

En vos mots 466

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

ZIMMER (Glenn)

Il y a toujours quelque chose d’attendrissant dans le sommeil d’un enfant. Et peut-être encore plus quand il y a des livres dans son décor, raison pour laquelle j’ai choisi cette illustration à votre intention.

À vous de nous raconter en vos mots ce que cette scène, signée Glenn Zimmer, évoque pour vous. Quel souvenir elle a fait jaillir d’un plus ou moins lointain passé. À qui vous avez immédiatement pensé quand vous avez vu cette image. Ou bien autre chose.

Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous donne amplement le temps d’écrire quelques lignes et de lire les textes déposés sur la toile de dimanche dernier. Lesquels vous proposent des histoires bien différentes les unes des autres à partir d’un même sujet, comme vous pourrez le constater.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

5 commentaires »

  1. Jeu de rêve

    Les oreilles des post-it descendent sous les tables de nuit rouges
    Les livres déboulent aux fenêtres comme des étoiles dorées
    Des voitures rêvent pleines de visages d’enfants

    Oui, petit prince, sois ce champion au regard précis qui fonce, calme, qui fonce sous la voûte précise de la table de chevet, tout l’art du lancer maîtrisé, (et de l’équerre en arrêt, qui reçoit les lancers déjà réalisés ou déjà vus) relongeant les BD, les magazines, au sommeil du juste…

    et de l’équerre en arrêt

    Le petit garçon a dit au joueur de base-ball comme l’enfant dit à sa mère : « Moi aussi ! »

    Et c’est lui l’ami de l’arbitre…

    Comment by Cavalier — 18 mars 2016 @ 17:27

  2. La chambre était étroite, et accueillait deux petits lits jumeaux, où dormaient la « grande » et la « petite » – soeurs.
    Les murs s’élevaient haut, si haut, qu’on n’en voyait pas le bout. Le bout ? Oui, le plafond ! Enfin, en haut, tout le monde sait, il y a un plafond !
    La lumière de la lampe de chevet n’atteignait pas les angles, et créait des ombres, des toiles d’araignées ou des personnages malfaisant. Malfaisant, bien entendu, sinon pourquoi allait-il se loger, là, dans l’angle gauche, où nul adulte ne pouvait l’atteindre.
    Pour oublier ces fantômes hantant cette maison séculaire, dont les fondations devaient bien protéger les restes des ouvriers de la cathédrale, la petite, enfin la « grande » s’endormait le visage dans l’oreiller. La petite, oui la petite, elle, dormait du sommeil du juste, comme cela s’entend pour un enfant.
    Lorsque le jour perçait entre les lames du volet en bois, si haut, la grande se retournait, pouvant alors affronter, du regard, les coins sombres de la pièce. Ouf, ils sont repartis… jusqu’à la prochaine nuit.

    Comment by LOU — 19 mars 2016 @ 9:25

  3. Les jours d’été sur la plage
    Châteaux de sable éphémères
    Les enfants font des voyages
    Qu’on a tort de ne plus faire.

    C’est Sindbad le marin
    Qui s’amuse au bord de l’eau
    En attendant les Indiens
    Qui arriveront au galop
    Sur des chevaux imaginaires
    En poussant de petits cris
    Pour combattre des corsaires
    Qui deviendront leurs amis.

    Et s’ils meurent quelquefois
    Ce n’est jamais pour longtemps
    Ils changent de peau et voilà
    Qu’ils s’en vont en riant
    Aventuriers ou chercheurs d’or
    Rien ne semble leur faire peur
    L’enfance est le seul trésor
    Qui n’a jamais quitté mon cœur.

    Les enfants font des rêves
    Que nous avons déjà oubliés
    Ils combattent avec les glaives
    Qu’on leur dessine sur le papier.

    Comment by Armando — 20 mars 2016 @ 3:38

  4. Des voyages jolis dans l’enfance faits avec vous ici, LOU et Armando

    Merci

    Deux « sommeils du juste », alors, qu’est-ce qu’on gagne ?

    beh des mistrals gagnants, tiens !

    https://www.youtube.com/watch?v=XdjWMHAdYDU

    Comment by cavalier — 20 mars 2016 @ 9:36

  5. La chambre était sombre, donnant sur la rue, chichement éclairée d’une seule lampe. La vibrance de la lumière rajoutait aux ombres inquiétantes. Deux chaises anciennes, Queen Anne, une machine à coudre antédiluvienne, un vieux meuble lavabo, des tresses et des guirlandes de chêne, et puis son lit d’enfant, un joli lit pourtant, avec un canard orange sculpté appliqué au bois.

    Pourtant, comme ce lit lui avait semblé étriqué, coincé entre la penderie sombre et le bow-window.

    Alors, il fut heureux et fier quand on alla lui acheter son premier vrai lit. Dans un magasin de meubles bruxellois plein d’antiquités, de meubles anglais, d’objets de décoration, de papiers peints Sanderson, de grandes fleurs, de bruissements agréables.

    Le lit et la table de nuit étaient posés sur un tapis. Style colonial. On l’acheta, on le livra, on l’installa, il y eut des draps, des oreillers, une couverture bleue Sole Mio, une lampe de chevet… Et comme il avait sept ans, il avait appris à lire. Un abécédaire, puis l’autre, puis un premier livre de lecture.

    Il s’acharna sur un Johan et Pirlouit – « La pierre de lune », puis sur un premier vrai livre. De la première à la dernière page. Et ce fut ainsi, qu’à sept-huit ans, la peur d’aller au lit s’estompa. Elle ne disparut pas tout à fait, non, les ombres étaient toujours là, épaissies par les rideaux de velours brun, avec la solitude et la peur, mais la peur pouvait s’apprivoiser.

    Les livres s’accumulèrent sur la table de nuit, les bd, les livres de la bibliothèque, les Père Castor, Tom Pouce, les Chevalier de la Table ronde, les Spirou, Rouge et Or, Les enfants de Pompéi, il tournait les pages, entrait dans le passé, en revenait, rêvait d’écrire, la lecture à la lampe avait le parfum du beurre de cacao. Le parfum de la vie.

    Même malade, il lisait. Entre deux aspirines, de vigoureuses frictions à l’eau de Colone et le thermomètre, il prenait un livre, même avec les yeux agrandis de fièvre et il lisait jusqu’à ce que la migraine enserre ses tempes. Alors, il déposait le livre et il dormait. Chaud, froid… Chaud, froid…

    Mais il lisait…

    Comment by Pivoine — 21 mars 2016 @ 7:17

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