En vos mots 465
Qui dit dimanche dit En vos mots au pays de Lali. Une catégorie qui est bien vivante grâce à vous. Et depuis plusieurs semaines plus qu’elle ne l’avait pas été depuis longtemps. C’est pourquoi je vous remercie. Vous êtes la raison pour laquelle dimanche après dimanche je fais le tour de ma « galerie » dans le but de dénicher une toile qui sera une invitation à écrire.
Ainsi celle-ci, peinte par l’artiste britannique Nicholas Hely Hutchison que je vous propose aujourd’hui. Elle vous appartient pour une semaine. Le temps de l’examiner sous toutes les coutures et de lui donner vie, car aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous inspirera-t-elle quelques lignes? Souhaitons-le…
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Je me souviens d’une rivière
Qui s’en allait vers ailleurs
De mots comme une prière
Et d’une femme en pleurs
La lune tremblait d’ennui
L’automne frissonnait déjà
Et à la radio un certain Johnny
Chantait « Ne pleure pas »
Je me souviens de tes yeux
De la promesse d’un baiser
Et de l’envie d’être deux
Dans l’impudeur de s’aimer
Il y a tant de toi dans mes silences
Comme dans l’histoire sur ma peau
Le parfum n’est qu’une fragrance
Nos souvenirs que de l’eau
Je me souviens d’un soir
Dans une grande ville endormie
Des mots qu’on s’est dits par hasard
Au hasard des mots qu’on s’est dits.
Comment by Armando — 6 mars 2016 @ 9:41
Hors du bain, hors de moi
Le long de ta ligne en fuite hors du temps,
Par mille flambeaux de vie aérienne,
Tu sortis du bain, toi, mon doux printemps,
Tel un champ de blé d’allure olympienne…
Nue, ô belle enfant, éclat de lumière
Lapis-lazuli, bronzé, insolent,
Tu cambrais ton dos, ma rose trémière,
Sous le vent fripon, zéphyr indolent…
Vêtue en rais d’ors d’un ange soleil,
Ta chute de reins aux reflets de reine,
Réveillant mes sens en simple appareil,
Me fit te rejoindre, enfin, ma Sirène…
Comment by Cavalier — 7 mars 2016 @ 11:45
Le village entre ses murailles,
Comme contenu dans un bateau,
Enserre au creux de ses entrailles
D’humbles bâtisses, église, château.
Des chemins bordés de rocailles
Permettent de grimper tout en haut.
Sur ces tracés faits de pierrailles
Où caracole un troupeau
Aux carillonnantes sonnailles,
Rien n’est aligné au cordeau.
A l’avant-plan quelques broussailles,
Comme dessinées au pinceau.
Devant de telles épousailles,
Devant un spectacle si beau,
Le peintre à demi défaille,
Juché sur son escabeau.
Son modèle jugeant sans faille
Ce paysage pour un tableau,
Modestement et vaille que vaille,
Se retire derrière le rideau.
Comment by Anémone — 7 mars 2016 @ 14:14
Vérification
Et puis ce plombier, cette jolie sorte de plombier, mise à nue, et le dernier appartement de la maison… On se pose. On se demande. On questionne toute la tuyauterie… On essaye, on ventile la paroi de douche.
Sinon l’installation, qu’y avait-il comme défaut ? Est-ce que cela fonctionnait bien ?
Réceptacle ! Carrelage ! Joints ! Raccords ! Ragréage ! Il y avait bien trop de colle ! Tout n’était qu’ajustage non conforme et village emmuré haut. Et puis la muraille et les cyprès fastigiés étaient sur le point d’être une même image…
Je parle de l’ocre et de la tuile… Aux frontières, le ciel trop bleu posait la facture, en fracture, sur la table
sans que le stylo rebondît aux rebords équarris de la clef à molette…
Comment by Ffup de Bretagne — 11 mars 2016 @ 7:19