40 manteaux et un bouton
Quand on entre dans l’univers de Natan, jeune Juif forcé de quitter Berlin en 1942 pour sauver sa peau, en laissant les siens derrière lui, il nous est impossible de ne pas dévorer 40 manteaux et un bouton, un roman inspiré d’une histoire vraie, tant le héros est attachant. Et aussi parce que l’on souhaite qu’il s’en sorte, et que ces enfants qui l’accompagnent s’en sortent aussi.
C’est donc l’aventure de 40 enfants qui nous est racontée ici, 40 enfants sauvés par un village d’Italie, pas très loin de la frontière avec la Suisse. Oui, sauvés par les habitants d’un village qui se sont donné la main pour que ces enfants puissent vivre en toute sécurité, tout en continuant à être des enfants, malgré la peur, malgré la guerre, malgré les chemises brunes.
Il y a donc des moments tristes, des moments gais, tous attendrissants, parce que racontés avec finesse et avec cœur. C’est d’ailleurs cette tendresse omniprésente qui donne au premier roman d’Ivan Sciapeconi toute sa force et qui le rend inoubliable.
Certains pourront trouver qu’ils ont déjà lu suffisamment sur le sujet, qu’il s’agisse de témoignages ou de romans. Ce n’est pas mon cas.