Cesser de fumer fait partie des résolutions les plus populaires au début d’une nouvelle année, mais que mon grand-père paternel n’a jamais prise. D’où le choix de cette publicité ancienne sur carte postale, car il roulait ses cigarettes au moyen d’une machine. Je le revois faire comme si c’était hier. Et pourtant, c’est un cancer du poumon qui l’a emporté en 1980.
Mais je ne comprends pas pourquoi on a fait appel à Don Quichotte pour publiciser cette marque. Et vous?
Je n’avais pas lu de suspense de James Patterson depuis de nombreuses années. Et aucun de ceux qu’il signe avec un autre depuis un moment. Je me réjouissais donc de plonger dans Insoluble.
Et j’ai été prise au jeu dès le début. La chasseuse de tueurs en série Emmy Dockery est un personnage attachant. On aime tout de suite son énergie et sa détermination à toute épreuve. Mëme au péril de sa vie, comme ce fut le cas lors de son enquête précédente, car il s’agit ici du deuxième volet mettant en vedette l’analyste du FBI. Mais on peut très bien lire Insoluble sans avoir lu Invisible. Ce qui était mon cas.
Il ne faut pas avoir peur des histoires compliquées quand on s’attaque à ce roman de 400 pages. D’une part, Emmy cherche à prouver que certains accidents n’en sont pas, mais qu’il s’agit plutôt de l’œuvre d’un tueur déterminé qui agit froidement et d’autre part, à débusquer celui qui signe Citizen David ses gestes terroristes, qui ne visent que des entreprises et ne tuent personne.
De plus, on la soupçonne d’être une taupe qui renseigne la presse. Elle est donc sous haute surveillance sans qu’elle le sache alors qu’elle tente de faire son boulot, malgré toutes les embûches sur son chemin. Et comme si ce n’était pas assez, tous les fils finissent par s’emmêler, si bien qu’on s’y perd. Si j’ai compris qui se cachait sous Citizen David, j’ai dû relire certains passages pour comprendre qui était le tueur en série, de même que ses motivations, et pourquoi celui qu’elle soupçonnait n’était pas le coupable.
La fatigue est sûrement pour quelque chose dans tout ça. À moins que ce soit la précipitation des auteurs à tout boucler rapido presto sans laisser au lecteur le temps de saisir clairement le sens de chaque détail?
J’aime les boîtes aux lettres. Et jusqu’à la mi-novembre, je m’arrêtais devant l’une d’elles presque quotidiennement. La grève de Postes Canada, qui a duré un mois, a changé beaucoup de choses. Je n’ai pas envoyé de cartes pour les fêtes alors que j’adorais cette activité en raison de la grève. Je ne sais pas non plus si j’ai le goût de le faire pour souligner l’arrivée de 2025. Est-ce que cela changera au fil des semaines?
Déjà le dernier dimanche de 2024. Une année où ma vie a basculé. Une année qui ne se résume pas en quelques lignes.
Que sera 2025? Nul ne peut déjà le dire. Pas plus moi que vous, ou cette lectrice à la fenêtre de l’illustratrice Masha Kuzmih, que je vous propose de raconter en vos mots, comme vous le faites si bien semaine après semaine.
Aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc plus le temps de faire vivre cette scène livresque et de lire les textes déposés sur celle de dimanche dernier. C’est avec plaisir que nous vous lirons.
D’ici là, bon dimanche, bonne semaine et bonne fin d’année à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.
Je lis toujours les quatrièmes de couverture quand je fouine d’un rayon à l’autre avec l’idée d’être surprise par un sujet, une histoire, un lieu. Et cet extrait de Philippe de Camille Laurens en guise de résumé a suffi pour que j’aie envie de lire ce livre : « On peut bien dire qu’on est malheureux, mais on ne peut pas dire le malheur. Il n’y a pas de malheur dans le mot malheureux, Tous les mots sont secs. Ils restent au bord des lèvres. Le malheur est toujours un secret. »
Je ne m’attendais pas à un récit qui fasse état de la mort d’un enfant quelques heures après sa naissance. Je ne m’attendais pas au constat d’une erreur médicale. Or, c’est beaucoup de cela dont il est question. Même s’il s’agit avant tout d’un cri de douleur. Du partage d’une détresse infinie. De cette volonté de comprendre ce qui a bien pu se passer pour que Philippe passe si rapidement de la vie à la mort.
Il y a plus d’un coupable dans cette histoire, c’est ce que Camille Laurens a compris au fil de son enquête. Les erreurs inacceptables, les gestes écartés, les prétextes injustifiés et injustifiables, la méconnaissance, tout s’est additionné, prouvant que cette mort n’avait rien à voir avec la malchance.
Un livre qui nous fait entrer dans l’intimité d’une femme, d’un couple. Un livre bouleversant, je dois l’avouer. Mais j’aurais aimé une quatrième de couverture moins vague pour mieux me préparer à cette lecture qui n’a rien à voir avec la légèreté.
Quand je suis trop fatiguée pour lire, et ça arrive souvent depuis quelques semaines, je me promène sur la toile. Cest ainsi que je mets en banque des centaines de scènes livresques dans le but de vous faire connaître des artistes. Aujourd’hui, quelques illustrations signées Caroline Selmes.