Des poèmes de William Butler Yeats 2
Le soleil de l’été dore pourtant
Le feuillage embrumé du ciel,
La lune d’hiver aussi plonge les champs
Dans un dédale échevelé de tempêtes,
Mais je ne peux le voir
Tel est le poids de mes responsabilités.
Les choses dites ou faites il y a longtemps,
Celles que je n’ai pas dites ou faites
Mais que j’ai cru pouvoir dire ou faire
Pèsent sur moi et pas un jour
Que ne revienne quelque souvenir
Où s’épouvante ma conscience ou ma vanité.
William Butler Yeats, Cinquante et un poèmes
*choix de la lectrice de Francine Van Hove