Gouttes de rosée 8
Si la perfection
était possible sur terre
cantates de Bach.
Germain Droogenbroodt, Gouttes de rosée
*choix de la lectrice de Boris Correa
Si la perfection
était possible sur terre
cantates de Bach.
Germain Droogenbroodt, Gouttes de rosée
*choix de la lectrice de Boris Correa
Certains livres ne sont pas de grands livres, mais on conserve d’eux un agréable souvenir. C’est le cas du roman d’Abla Farhoud, Le sourire de la petite juive, qui met en scène les résidants de la rue Hutchison, qui a la particularité de faire partie de deux quartiers à la fois, Outremont du côté ouest de la rue, le Mile End du côté est.
C’est là que vit l’auteure depuis plus de trente ans, là qu’elle regarde vivre ceux qui l’animent, de nombreux juifs hassidiques, et bien d’autres. Ce qui lui a donné de créer le personnage de Françoise Camirand, écrivaine qui pourrait être l’une de ses voisines, voire son alter ego, et celui de Hinda Rochel, qui lit du Gabrielle Roy – même si cela peut sembler invraisemblable. Et pourtant, on y croit. Comme on croit à chacun des personnages, aux situations décrites, aux émotions véhiculées, à cette vie qui ne ressemble à aucune autre et qui fait que la rue Hutchison est unique.
Il y a quelque chose d’attachant dans la façon de raconter d’Abla Farhoud qui fait que, même si elle ne s’attarde pas longtemps sur la plupart des personnages en dehors de Françoise et de Hinda, probablement dans le but de nous offrir un large éventail possible des résidants de la rue Hutchison, j’ai aimé l’espèce de tendresse envers les êtres humains, dans la beauté de leurs différences, qui se dégage de ce roman.
Le sourire de la petite juive, vous l’aurez compris, a réussi à me faire sourire.
Lire, c’est peut-être avoir la tête dans les nuages, comme semble vouloir le dire cette carte postale envoyée d’Allemagne par Anja.