Gouttes de rosée 6
Peinture silencieuse
signes blancs sur toile bleue
poésie de nuages.
Germain Droogenbroodt, Gouttes de rosée
*choix de la lectrice d’Ion Musceleanu
Peinture silencieuse
signes blancs sur toile bleue
poésie de nuages.
Germain Droogenbroodt, Gouttes de rosée
*choix de la lectrice d’Ion Musceleanu
Je suis friande d’abécédaires, mais il est rare que j’en trouve qui se démarquent. C’est donc avec joie que j’ai lu et relu Le jour où Zoé zozota, un album de Pierre Pratt. Sans me lasser. Bien au contraire, car le plaisir a été grandissant à chacune de mes lectures.
Ceci est probablement dû à son côté non traditionnel. Au fait que nulle part on ne retrouve les lettres de l’alphabet en majuscules ou en caractères gras pour qu’on ne perde pas de vue que la lettre M est mise à l’honneur sur cette page ou que les mots illustrés ont tous un lien avec le J.
Les lettres de l’alphabet sont pourtant toutes illustrées, et dans l’ordre. Mais ce qui les lie entre elles est une sorte d’histoire, de regard sur le quotidien, sur les gestes des uns et des autres. Qui laissent perplexe, qui font sourire, qui étonnent, qui pourraient être des débuts d’histoires. Par exemple : Gloria Goulu se surprit à gazouiller, Jean Jarret Junior jugea que c’était maintenant ou jamais, Toto Tarentino but tout le Tabasco, Neptune Nelson évita la noyade.
Les possibilités qu’offre cet album sont presque infinies. On peut l’utiliser comme un véritable abécédaire et repérer chacun des mots reliés à la lettre mise en évidence. On peut écrire une histoire à partir de l’image sans tenir compte du texte qui l’accompagne, ou alors à partir de celle-ci. Ou juste la raconter à haute voix. Pour le plaisir d’imaginer, de créer, de partager.
Un livre qui devrait être dans toutes les écoles. Et dans toutes les maisons. Il n’y a pas d’âge pour rêver et pour inventer.
Cet album est un véritable bijou, rien de moins.
Faisons fi de la faute d’orthographe et montons à bord.
Cette illustration d’un artiste non indiqué (et introuvable malgré mes recherches) en provenance de Chine donne envie de voyager!
La société québécoise part souvent en croisade pour défendre le français, mais elle le fait trop souvent contre le mauvais ennemi, contre l’anglais et les anglophones, au lieu de s’attaquer à l’ennemi intérieur, c’est-à-dire notre manière approximative de nous exprimer… (Simon Lanctôt)
*toile d’Andrew Judd