Un dimanche avec Siri Hustvedt 9
Il y a des moments où la fragilité de tout ce qui vit est si apparente que l’on met à attendre un choc, une chute ou une rupture à n’importe quel moment. (Siri Hustvedt)
*illustration de Katherine Cameron
Il y a des moments où la fragilité de tout ce qui vit est si apparente que l’on met à attendre un choc, une chute ou une rupture à n’importe quel moment. (Siri Hustvedt)
*illustration de Katherine Cameron
La lecture se passe dans le temps humain, dans le temps du corps, et elle participe du rythme du corps, des battements du cœur, de la respiration, des mouvements de nos yeux et de nos doigts tournant les pages, mais nous ne prêtons à rien de tout cela une attention particulière. (Siri Hustvedt)
*toile de Fred Calleri
Un livre est une collaboration entre celui ou celle qui lit et ce qui est lu et, dans le meilleur des cas, cette rencontre est une histoire d’amour comme une autre. (Siri Hustvedt)
*toile d’https://www.kazoart.com/artiste-contemporain/603-antonio-brusadelli
Les mensonges sont toujours doubles : ce que l’on dit coexiste avec ce que l’on ne dit pas, mais qu’on aurait pu dire. (Siri Hustvedt)
*toile de Fanny Brügger
Chaque fois qu’un artiste meurt, son œuvre commence lentement à remplacer son corps, devenant son substitut matériel dans le monde. (Siri Hustved)
*toile de http://www.deliabrown.net/Delia_Brown/Home.html
Comme c’était la Saint-Valentin il y a quelques jours, j’ai choisi cette illustration signée Bernard Dauxerre en guise de clin d’œil, et afin que vous la fassiez vivre en vos mots, comme vous l’avez si bien fait avec la scène livresque de dimanche dernier.
Et, comme le veut l’habitude, aucun texte déposé ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement le temps d’imaginer ce que peut bien contenir la lettre qui semble ravir sa destinataire, ou de prêter vie à celle-ci. Il n’y a pas de règles. Il n’y a que le bonheur d’écrire et de partager ses mots.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
L’art dans son inutilité, résiste à l’incorporation dans le quotidien et, s’il a le moindre pouvoir, il paraît respirer la vie de la personne qui l’a créé. (Siri Hustvedt)
*illustration de Pierre Mornet
Le fictif est un territoire immense, en fin de compte, ses frontières sont vagues et on ne sait pas exactement où il commence et où il finit. (Siri Hustvedt)
*sculpture de Véronique Didierlaurent
Nous pouvons choisir un rêve plutôt qu’un autre et, par ce choix, trouver quelque répit à la tristesse ordinaire. Après tout, nous ne pouvons, nul d’entre nous ne peut jamais démêler le nœud des fictions qui composent cette chose incertaine que nous appelons notre moi. (Siri Hustvedt)
*toile d’Annie Dover
Au début de sa carrière, Siri Hustvedt – dont c’est demain l’anniversaire – fut souvent appelée la femme de Paul Auster. Puis, on parla du couple qu’ils formaient. Or, il n’est pas rare qu’on dise aujourd’hui de Paul Auster, qu’il est l’époux de Siri Hustvedt. Ce qui m’a donné l’idée de lui consacrer ce dimanche et d’inviter des lectrices (puisqu’elles constituent la plus grande partie de son lectorat) à vous proposer quelques-unes de ses citations, en commençant par celle-ci, choisie par la lectrice d’Armand Guillaumin :
Écrire de la fiction c’est comme rêver alors qu’on est éveillé.