La robe
Regarder s’envoler le gaspilleur du jour
Perdre le souvenir des formes qu’on avait
Retrouver ébahie au fond d’une valise
la robe qu’on portait déchirée à l’épaule
par l,amant impétueux
Se pencher la paume sur la bouche
Déplier à tâtons la robe sur le lit
Se piquer à l’épingle
Et regarder le rouge sortir de sa peau
Christine Balta, De l’intérieur la vie se voit
*choix de la lectrice de Donna Rankin
Vous est-il déjà arrivé d’avoir un coup de foudre pour un endroit figurant sur une carte postale? C’est ce qui s’est produit quand j’ai trouvé cette carte de la spaggia delle Due Sorelle (la plage des deux Sœurs) dans ma boîte à lettres.
Je m’y installerais volontiers pour lire… et écrire des cartes postales.
Le bonheur circule entre les êtres. Nous le recevons, nous le transmettons, et à chacun de ces passages d’humain à humain il se régénère, se métamorphose, se modifie, acquiert du sens et une histoire. Comme pour la vie, nous n’en sommes, finalement, que les réceptacles et les transmetteurs… (Christophe André)
*illustration de Kolchoz