Lali

minuit sur le lac
la pleine lune
baigne les ombres

Carmen Leblanc, Nid de brindilles

*choix de la lectrice d’Aaron Shikler

Je ne sais pas s’il reste encore un kiosque à journaux de ce genre dans le centre-ville de Montréal. Il me semble, en effet, que le dernier, en plein cœur du cente-ville, a disparu il y a quelques années. Mais je peux faire erreur.

Mais ce n’est pas à lui que je pense quand je regarde ces kiosques de l’artiste japonais Maasaki Sato, mais à Paris, où ils étaient nombreux. Et où j’achetais le Pariscope et L’officiel des spectacles quand j’y allais tous les ans.

Ah! Comme Paris me manque.

Enveloppe illustrée par Jean-Michel Folon envoyée de Fontainebleau le 13 octobre 1969 à Giorgio Soavi

Enveloppe illustrée par Jean-Michel Folon – envoyée de Paris le 14 juillet 1970 à Giorgio Soavi

Enveloppe illustrée par Jean-Michel Folon – envoyée de Nemours le 26 août 1969 à Giorgio Soavi

Lorsque j’ai passé trois semaines en Belgique en juillet 2005, la liste de tout ce que je voulais voir était si longue que j’ai dû l’écourter. Je n’ai donc pas vu la ferme du château de La Hulpe, à 20 minutes de Bruxelles et les plus de 500 œuvres de Jean-Michel Folon qui s’y trouvent, tant des sculptures que des aquarelles. Mais ce n’est que partie remise.

Pour le moment, je me réjouis d’un achat que je viens de faire en ligne : trois cartes postales reproduisant des enveloppes que l’artiste belge a envoyées à Giorgio Soavi. Trois morceaux de véritable poésie créées par celui qui disait de lui-même :
Au fond, je ne suis ni peintre, ni dessinateur, ni affichiste, ni écrivain, ni graveur.
Je ne suis ni abstrait, ni figuratif. Je n’appartiens à aucune école.
Mon but n’est pas de figurer dans une histoire de l’art.
Je n’ai rien inventé, puisque je dois tout à tout le monde.
Je ne comprends pas mes images, et chacun est libre de les comprendre comme il veut.
J’ai seulement essayé de fixer mes propres rêves, avec l’espoir que les autres y accrochent les leurs.

Le plus souvent on réussit non par ce qu’on fait, mais par ce qu’on ne fait pas. (Jules Tellier)

*dessin d’Ethan Murow