les champs sont pensifs tardent
encore à l’œil escaladent le temps
c’est toujours le lointain
qui gîte sous le proche
et tout s’enfuit dans la nuée
Lambert Barthélémy, Métamorphose du commun
*choix de la lectrice de Jean Philippe Girard (dont toute trace a disparu)
Quand ma collègue Valentine est entrée dans mon bureau, je n’ai eu qu’une idée : photographier ses chaussures. Il fallait absolument que je vous les montre!
L’illustration rigolote qu’a dénichée Sophie à mon intention est signée Christine Donnier. Elle met en scène, outre une bien jolie 2CV, ses souris à gogo, qui devraient vous faire sourire. Grandement, même.
les matins ont des mains de récit
ils tirent puis interrompent
s’interrompent sur leur clarté
les martins portent avec eux
les naufrages
Lambert Barthélémy, Métamorphose du commun
*choix de la lectrice signée Heinz-Jürgen Gertsmann
(photo de Harris & Ewing)
Cette photo prise aux États-Unis en 1914 que m’a envoyée Eric nous montre un facteur en pleine action. Quelle classe, vous ne trouvez pas?
L’écrivain original n’est pas celui qui n’imite personne, mais celui que personne ne peut imiter. (François René de Chateaubriand)
*toile de Lawrence Alma-Tadema
la nuit qui monte ne délivre
elle lance ses pics aux monts de songe
où traîne une diseuse de lune
et de bois gris
l’hypnose ne dérive
me laisse sur cette page de sable rouge
les bras tendus couverts de pulpe
et d’herbes sèches
Lambert Barthélémy, Métamorphose du commun
*choix de la lectrice de Marie-Claude Genevois
S’il est un artiste dont je ne me lasse pas pas de découvrir les toiles, c’est bien Loui Jover. Danièle, qui le sait bien, a choisi cette scène qui me plait décidément beaucoup. Serait-ce à cause du rouge?
Quand il n’y aurait qu’une chance sur mille de trouver l’aventure au coin de la rue, il faudrait aller au coin de la rue. (Henry de Montherlant)
*toile de Wilhelm Amberg
jours qui virent en silence
sous ce ciel blanc d’usure
jours qui tirent en silence
le lourd buffet de l’être
en cernes
en tourbilles
en callosités
Lambert Barthélémy, Métamorphose du commun
*choix de la lectrice d’Emil Czech