C’est un événement qui a eu lieu au cours de l’hiver 1984-1985 qui a inspiré au musicien Steve Schuch le très bel album La symphonie des baleines. Cette année-là, 3000 baleines allaient être retenues prisonnières des glaces qui se formaient dans la péninsule de Chukchi et dans le détroit de Senyavina, qui sépare l’Alaska de la Sibérie.
Or Glashka, qui entend leur chant, sait qu’elles sont là. Paniquées. Elle sait qu’il faut les aider, qu’elle a peu de temps pour agir et avertir les autorités du petit village d’Alaska où elle vit, sans quoi elle périront. Elle sait aussi que les instances décisionnaires devront elles aussi ne pas tarder avant de demander du secours. C’est un brise-glace soviétique qui ouvrira le chemin, mais pas seul. En effet, les baleines aimant la musique classique, elles ont suivi le navire qui en diffusait. Tout simplement. Et c’est ce qui les a sauvées.
Rien n’a été inventé dans La symphonie des baleines sauf le personnage de Glashka, ce qui ajoute de la poésie à cette histoire émouvante et permet aux jeunes lecteurs de s’identifier à quelqu’un de leur âge. De plus, ils tomberont sous le charme des illustrations signées Peter Sylvada qui avait su avec finesse donner des images au très bel album On se retrouvera.
Cette histoire, avant d’inspirer ce conte à Steve Schuch, lui avait d’abord fait composer une mélodie pour violon. Une mélodie qui, j’ose le croire, plait aux baleines.
Titre pour le Challenge Des notes et des mots