Lali

15 juin 2012

Les vers de Louis 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Amitié

À Mlle N***

Je connais un petit ange
Lequel n’a jamais mouillé
Sa blanche robe à la fange
Dont notre monde est souillé.

C’est lui qui donne le change
Au pauvre cœur dépouillé
Que l’amour, vautour étrange,
D’un bec cruel a fouillé.

Cet ange, qui vous ressemble,
Sous son aile nous rassemble
C’est la divine Amitié.

Son regard est doux et calme;
Il m’offre sa chaste palme…
En voulez-vous la moitié?

Louis Fréchette, Les oiseaux de neige

*choix de lectrice de Salvador Tuset

Direction Trois-Pistoles

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:51

Je ne vous cacherai pas que j’ai dévoré les 100 premières pages du pavé que constitue Sur la 132 tant j’avais hâte de voir dans quelle aventure allait nous embarquer Théo, le héros, voire l’alter ego, imaginé par Gabriel Anctil. Je ne tairai pas non plus le fait que c’est avec beaucoup moins d’enthousiasme que j’ai lu les 400 qui ont suivi.

Je me réjouissais pourtant de partir à la conquête de la région en compagnie de Théo, riche publiciste décrocheur qui en avait marre de la vie insipide qu’il menait. Lui qui n’avait jamais eu froid aux yeux et à qui tout avait toujours réussi en a eu marre. Tout simplement. Et suffisamment pour laisser derrière lui le clinquant de tout acabit. Question de se refaire une santé. De vivre selon des valeurs qui n’existent pas dans le milieu de la publicité où les loups se mangent entre eux.

Il prend donc la route et s’installe dans une maison au bord de la 132 qu’il a louée à partir d’une petite annonce. C’est ainsi qu’il se retrouve à quelques kilomètres de Trois-Pistoles, ville qu’a quittée son grand-père maternel autrefois pour Montréal. Or, Théo n’a jamais été plus loin que Québec. Il n’a aucune idée de ce qui se passe au-delà de cette limite pas plus qu’il ne sait comment vivent ceux qu’ils s’apprêtent à côtoyer.

Il l’apprendra assez vite, car tout se sait dans les régions et bien vite chacun voudra faire connaissance avec cet étrange, du voisin d’en face aux plus éloignés en passant par les commerçants et la serveuse d’un des deux bars du coin. Et il nous le racontera dans les moindres détails. Probablement parce qu’il n’en revient pas de se retrouver au cœur d’un microcosme qui semble épargné par la recherche de la réussite.

Mais c’est peut-être un peu trop. Un peu trop de bière, de baloney, d’herbe, de matchs de hockey, de soirées de beuveries de toutes sortes. Un peu trop de détails, lesquels nous donnent l’impression d’une caricature ou d’un remake de Bienvenue chez les Ch’tis, façon roman et à la sauce québécoise.

Le résultat est un roman qui n’en finit plus de s’étirer et dont la surenchère de détails n’apporte rien de plus au lecteur qu’un profond agacement qui n’a d’égal que celui qu’il éprouve devant certains dialogues qui occupent des pages et des pages, si nombreux qu’on se demande s’ils n’occupent pas à eux seuls plus des deux tiers du roman.

J’avais pourtant dévoré les cent premières pages de Sur la 132. Je ne m’attendais pas du tout à ce que Théo se transforme en Philippe Abrams (le postier campé par Kad Merad) et adopte toutes les habitudes de ceux qu’il commence par dénigrer au point de devenir un des leurs.

« Qui trop embrasse mal étreint », dit un proverbe. Il est hélas approprié en ce qui concerne Sur la 132, un roman beaucoup trop long, bavard, caricatural à l’excès, dont il ne reste qu’un mal de tête propre au lendemain de brosse. Normal, puisque le roman relate le parcours du narrateur d’une soirée bien arrosée à une autre…

Texte publié dans

Titre pour le Défi Premier Roman

Une touche de rose

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 15:16

De quoi sourire…

L’autre côté de l’océan

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 10:31

C’est en attendant l’autobus que j’ai vu l’affiche du plus récent CD de Clément Jacques, Le maréographe. N’ayant jamais entendu parler de cet artiste québécois, j’ai fouiné un peu sur la toile question d’écouter quelques extraits avant de me procurer son disque au titre qui laissait supposer des vagues et du sable… Et c’est un album somme toute assez sympathique que nous offre Clément Jacques bien qu’il ne casse rien ni ne se démarque vraiment des courants actuels. Mais ça se laisse écouter. Ce qui n’est pas mal. Et juste pour vous donner une idée, voici L’autre côté de l’océan.

« J’veux faire partie de ton délire
être l’homme dans ton sourire
être ta bouée de sauvetage
au cas où tu prendrais le large »

Ce que mots vous inspirent 689

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Être sage, c’est éviter de se retrouver dans des situations qui feraient de la sagesse une nécessité. (Doug Larson)

*toile de Charles van den Daele