Lali

16 mars 2010

Lumière artésienne 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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La lectrice de l’artiste Stan O’Dell est restée songeuse un long moment avant de choisir pour vous cet extrait de La lumière artésienne de Daniel Dargis :

un matin
les mots se posent doucement sur les arbres
sur chaque feuille des forêts
la neige les toits les lèvres
le paysage marche dans chaque maison
chaque femme et chaque homme
doucement
il pleut
la terre se laisse caresser
doucement je t’enlace
l’herbe devient bleue
la lumière orangée
ton sourire m’étreint
rien ne s’enfuit ailleurs au loin

Pour apprivoiser les silences

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:20

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Olivia, la narratrice des Silences de Porto Santo, n’a jamais pu oublier Madère où elle est née, ni ce père qu’on lui a enlevé pour l’emprisonner parce que ses idées s’opposaient à celles du régime en place, pas plus que ce premier amour qui n’est jamais revenu d’Angola, enrôlé de force, comme l’ont été de nombreux jeunes, dans des guerres coloniales.

Et à l’heure où l’homme qu’elle aime, reporter, va partir pour l’Angola suivre des médecins afin de relater leur vie en images, dans ce Paris où elle a élu domicile pour éloigner d’elle la petite fille qui pleurait et qui enterrait sa poupée pour ne pas qu’on lui enlève sa seule amie, elle a peur. Terriblement peur. Lucas n’est jamais rentré. Et si un sort identique attendait Pierre en Angola?

Et tandis que le présent se trouble des images d’hier, que les mots d’aujourd’hui se mêlent aux silences du passé, Olivia apprivoise ce qu’elle a longtemps tu. On ne peut changer ou oublier ce qui a été. Pas plus les bateaux qui emportaient des hommes et les ramenaient brisés que les mots des livres interdits que Lucas lui lisait sur la plage.

Alice Machado, qui écrit en français bien que sa langue maternelle soit le portugais, signe avec ce court roman une ode à la vie, à l’amour. Un roman dont j’ai retenu ces phrases : « À Paris je me retrouvais seule, sans plus de témoins de ce passé, cette terrible existence, enfermée dans mes silences. Je portais mon deuil dans un pli de mon âme, sans que le regard des autres ne puisse un instant le deviner. »

Denise vous fait la bise

Filed under: Vos traces — Lali @ 14:49

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Si, si. Même que tout Genève est au courant!

La suggestion du 16 mars 2010

Filed under: Couleurs et textures,La suggestion du jour — Lali @ 12:00

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La lectrice du peintre bulgare Serge Ivanov rêverait-elle en secret de faire la tournée ponts de Paris? Elle devrait trouver de quoi l’aider à préparer cette expédition!

Promenade à Bois le Roi 12

Filed under: Signé Chantal,Vos traces — Lali @ 10:07

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C’est aux Foucherolles que nous nous arrêterons aujourd’hui. Profitons donc de ces photos prises par Chantal à Bois le Roi, car ce sont presque les dernières…

La leçon d’orthographe 11

Filed under: Couleurs et textures,La leçon d'orthographe — Lali @ 8:00

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Non, personne ne peut vous obliger à utiliser la nouvelle orthographe, surtout si vous estimez que vous ne vous y ferez jamais. Pourtant, il est évident que petit à petit elle se taillera une place et que de plus en plus d’organismes et d’entreprises adopteront celle-ci. Depuis longtemps en usage dans les établissements scolaires du Québec et depuis un peu moins de temps ailleurs (mais à moins grande échelle), la nouvelle orthographe est pour bon nombre de jeunes qui travaillent déjà ou qui seront actifs professionnellement d’ici quelques années la seule façon d’écrire – qui n’est pas celle que leurs parents ont apprise.

Or, ne vous plairait-il pas de ne plus vous demander si extraterrestre ou ultraviolet s’écrivent en un mot ou en deux? Vous n’aurez plus à la faire : tous les mots composés des éléments ultra, intra, extra et infra s’écrivent maintenant en un mot sauf dans les cas (très rares) où il y aurait un problème de liaison parce que le a final se collerait à un « i » ou un « u », comme dans extra-utérin.

*toile d’Adolf Nauer

Il y eut ces matins

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:37

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Il y eut ces matins de mots doux, si doux, aussi doux qu’une caresse prolongée et lente le long de son dos et de son cou. Des matins qui donnaient au gris du ciel toutes les couleurs qui lui manquait. Des matins qui illuminent encore ceux d’aujourd’hui.

*toile de José Ferraz de Almeida Júnior