Il est des romans dans lesquels on entre sans savoir où on ira, mais en sachant dès les premières lignes qu’on suivra la narratrice là où elle voudra bien nous mener. C’est le cas de Seule Venise de Claudie Gallay.
Et c’est ce que nous faisons, la suivre dans cette ville mythique, à l’envers des clichés, dans cet hiver où elle est partie pour guérir et où elle croise des personnages comme on en rencontre seulement dans les romans, qu’il s’agisse d’un libraire qui lui fera lire Duras et Thomas Mann ou d’un prince russe handicapé auquel elle s’attache.
Un magnifique roman où tout se tisse autour de l’espoir, le sien comme celui de tous les personnages qui font battre le cœur de Venise la belle, la sensuelle, l’inatteignable. Un roman qui donne envie de tout quitter, comme la narratrice l’a fait, le temps d’aller à la rencontre d’elle-même et de tous ceux dont le destin sera marqué par le regard qu’elle pose sur eux, un regard plein de questions et empreint de tendresse.