Les mots de Lisa 2
Qu’aime-t-on d’un poème sinon les mots qui nous soulèvent et nous ramènent à nous? C’est ce que m’a dit la lectrice de Fermin Rocker avant de partir en me tendant La dernière fois, le recueil de Lisa Carducci et en m’indiquant ces vers :
Là
C’est là
naguère jadis
j’entends mon sang battre
sous la pierre encore
C’est bien là que
demain à jamais
mon sang coule
je le sais
J’entends sous les décombres
l’ombre d’un dieu
et mon sang
pétrifié qui bat quand même
Là
ce roc en deuil
hier toujours
cache la trace
d’un dieu