Lali

17 mai 2007

La phrase qui va la toucher

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:02

caputo 1

Peut-être s’est-elle dépêchée de rentrer, comme je l’ai fait. Peut-être a-t-elle presque couru pour profiter des derniers rayons de soleil de la journée. Peut-être aussi avait-elle envie, comme moi, de ce café près de la fenêtre. Et peut-être que la lectrice d’Ulisse Caputo tourne-t-elle les pages du livre comme je regarde les toiles emmagasinées, en espérant trouver parmi toutes les phrases celle qui va la toucher, comme je souhaite aussi qu’un tableau plus qu’un autre me livrera son histoire ?

Les tulipes de la rue Laurier

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 21:47

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J’ai dû m’arrêter et les photographier : elles étaient trop invitantes ainsi étalées dans des bacs à fleurs faits de pousses de bambou séchées. Grâce à elles, la rue Laurier, tout à côté de la rue Fabre, avait cet après-midi des airs de fête. Un peu hésitantes, encore humides d’une pluie récente, les tulipes se dressaient pourtant fièrement dans leurs bacs. Comme pour saluer les passants.

Pour rendre la vie douce et sucrée

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 7:48

beurrederable

Et parfois, il suffit de peu pour me donner de l’allant, alors qu’il m’est si facile de rester prostrée devant cet écran à regarder les toiles en imaginant des histoires. Ce matin, il a suffi de quelques cuillérées de beurre d’érable à même le pot pour que j’aie envie de bouger et pas juste rêver, activité qui pourtant me convient tellement quand il pleut.

Un peu de beurre d’érable onctueux sur la langue et j’oublie la grisaille. Un peu de beurre d’érable et la vie est douce et sucrée.

À quelques heures de la récitation

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:15

quinomero

Depuis plusieurs jours, elle peut réciter sans aucune hésitation le poème. Mais à quelques heures de le faire, devant toute la classe, la lectrice de Gines Casado Quinomero lit et relit tous ces mots qu’elle va interpréter tout à l’heure. Pour se rassurer qu’elle n’oublie aucune strophe. Pour être certaine qu’elle n’a pas modifié un mot sans s’en s’en rendre compte en le répétant des dizaines de fois depuis le début de la semaine.

Elle est sérieuse, appliquée. Rien ne la détourne de sa préparation finale. Et peut-être à l’autre bout de la pièce y a-t-il des parents émus de la voir ainsi, toute au poème, dans l’embrasure d’une porte où ils se font petits et silencieux, pour ne pas troubler cette concentration.

Le lecteur qui voyage par les livres

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:46

eeckhout

Comme il aime ces matins bien avant la lumière vive. Comme il aime pouvoir ouvrir ses précieux livres dans le silence. Ces livres qui le font voyager et examiner de près les traces du passage de ses héros sur le globe terrestre.

Comme le lecteur de Gerbrand van den Eeckhout aime ce moment privilégié, ces heures quotidiennes avec pour amis ceux qui lui font découvrir ces contrées qu’il ne verra jamais.

Ces heures douces et rêveuses. Avec pour seuls compagnons ses livres, toujours les mêmes.