Lali

19 février 2007

Une lettre qui fait rêver

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:18

buehr

La lectrice de Karl Albert Buehr aura-t-elle le bonheur de trouver une lettre au courrier du jour comme ça a été le cas vendredi ?

Elle essaie de ne pas trop y penser, alors qu’elle relit la plus récente. Une lettre toute courte mais qui la fait se sentir bien. Et de plus, elle sait très bien qu’elle peut se bercer aux mots de la missive s’il n’y en a pas aujourd’hui. Qu’elle peut rêver. Il lui a donné les clés pour le faire.

Plaisir d’un début de semaine

Filed under: Petits plaisirs,Signé Lali — Lali @ 5:53

fenetre

Il fait encore noir derrière le rideau de la salle à manger. Quelques traces de blanc dans la nuit. Et le calme. La vie n’est pas encore en marche.

J’aime ce moment du premier café alors que le jour ne s’est pas encore levé, qu’il n’y a pas de précipitation. Ce moment de pur plaisir dans mon grand pull rouge à regarder par la fenêtre alors que débute une nouvelle semaine. J’ai déjà une idée de comment elle sera chargée avec les traductions demandées et les révisions en cours laissées sur le coin du bureau. Alors, aussi bien profiter de cette douceur matinale, dans la solitude et le silence.

18 février 2007

Des lectrices heureuses

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 14:28

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Comme elles sont gaies et colorées les lectrices de Marie Godest. Comme leur bonheur de lire un peu partout est éclatant. Et comme le choix des couleurs me plaît. Voilà quelque temps que je les ai trouvées en furetant, me demandant à quel moment j’allais les partager. Et peut-être parce que le ciel est blanc, qu’il neige et que tout ce blanc, bien que magnifique, manque un peu de couleurs, c’est aujourd’hui qu’il fallait que les décors et les teintes de l’artiste entrent au pays de Lali.

Il y a quelque chose dans ces tableaux qui, je crois, s’appelle le bonheur.

Milkie

Filed under: Images indélébiles — Lali @ 12:42

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Il neige encore aujourd’hui. En fait, je devrais peut-être dire il danse de la neige, tans ls flocons valsent avant de se poser au sol. Et curieusement, alors que je pense rarement à elle, c’est à Milkie que je pense aujourd’hui. Je pense à elle comme à un merveilleux souvenir de l’enfance, alors que nous étions allés la chercher au chenil et qu’elle ressemblait à un chaton blanc. Blanc comme du lait, d’où Milkie.

samoyede

C’était il y a 35 ans. Elle, l’indomptable, ma chienne samoyède du pays du froid, était désobéissante comme ne l’était aucun des chiens bien dressés du quartier. Ce qui attirait les regards quand une simple promenade devenait une course tant elle tirait sur sa laisse, tant elle aurait aimé être libre. Elle a d’ailleurs fugué quelques fois et une seule fois les gens de la fourrière l’ont ramassée: elle était allée bien trop loin de la maison cette fois. Parce que sinon, le parcours était simple. Course jusqu’au bord de la rivière vers les champs où allaient se bâtir des maisons quelques années plus tard, pour se rouler dans la neige et attendre qu’on vienne l’y chercher. Avec des sucettes: mademoiselle avait le bec sucré.

En fait, elle ne faisait que des bêtises: courir partout, renverser tout sur son passage, éventrer le sofa, partir à l’aventure. Elle n’était pas faite pour la vie qu’elle menait. Pas faite pour la ville, même dans un quartier tranquille, mais plutôt pour la campagne où elle aurait pu courir jusqu’à épuisement.

Elle aimait la liberté, point. Et probablement qu’elle a senti que j’étais de la même fibre qu’elle, car je n’ai jamais attendu d’elle ce qu’elle faisait tous les soirs: qu’elle dorme à mes côtés en prenant toute la place. C’est elle qui a choisi. C’est elle qui m’a choisie.

Hier, en cherchant les enfants que je n’ai pas trouvés, je repensais aux tunnels qu’on avait faits dans la cour autant pour elle que pour nous, ce fameux hiver de la « tempête du siècle ». Il n’y a plus eu d’hiver avec autant de neige depuis, et plus d’hiver avec Milkie par la suite.

17 février 2007

Celle qui rêve

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:21

meyerowitz

Et peut-être rêve-t-elle ce soir. Et peut-être rêve-t-elle comme tous les soirs. Et peut-être la lectrice de William Meyerowitz rêve-t-elle à celui qui est entré dans sa vie un soir de janvier et qui a bouleversé ce qu’elle savait d’elle. Sans savoir la place qu’elle a ou aura dans sa vie. Sans savoir celle qu’il tient dans la sienne.

Elle rêve. Et elle relit les mots qu’elle lui a écrits. Et elle sait que quoiqu’il arrive, il s’est déjà passé quelque chose.

Une lectrice déçue

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 16:46

williebirch

Elle tourne les pages du magazine, sans conviction. L’article qu’elle espérait lire n’est pas à la hauteur de ses attentes et le reste semble bien insipide. Du moins pourrait-on attribuer à la lectrice de Willie Birch ce constat à la voir si peu emballée.

Je la comprends, moi qui ai pourtant écrit pour une revue de mode il y a plus de quinze ans et qui ne feuillette pratiquement plus de revue. Je n’arrive plus à m’intéresser ni à la mode (aux modes ?), aux tendances, aux articles truffées de mots anglais – soit disant pour que ça soit plus punch ou plus clinquant -, même ceux qui parlent de livres.

Espérons tout de même pour elle qu’au détour d’une page il y aura une jolie phrase qui fera sa journée.

Où sont passés les enfants ?

Filed under: États d'âme — Lali @ 15:51

traînesauvage

Le ciel est bleu et il fait beaucoup plus doux, si bien que je suis allée marcher un peu.

Je les ai cherchés, mais je ne les ai pas trouvés. Aucun en train de faire un bonhomme de neige. Aucun à glisser comme nous le faisions sur nos traînes sauvages, maintenant vétustes. Aucun à se tirailler en se lançant des boules de neige. Mais dites, où sont passés les enfants par une si belle journée ? Je ne peux croire que leurs parents les tiennent enfermés ou qu’ils soient tous affalés devant leur ordi ou un jeu. Sont-ils tous enrhumés, résultat des derniers froids ?

J’aurais voulu photographier leurs jeux et les entendre rire. Mais les enfants n’étaient pas dehors en ce bel après-midi. On aurait pu se croire en pleine semaine avec ce vide désolant malgré le ciel éblouissant.

La lectrice en terracotta

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 10:54

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Et la lectrice de Luca Padua est toute sage en ce samedi matin. Comme je l’étais à son âge.

On n’avait pas à me chercher bien loin: j’étais avec un livre sur le fauteuil ou alors sous le saule. À lire les romans de la comtesse de Ségur, puis ceux du Clan des Sept, les Alice, puis Agatha Christie avant de m’attaquer aux classiques.

Que peut bien lire la lectrice en terracotta avec autant d’attention ?

16 février 2007

Écrire en turquoise et en violet

Filed under: Petits plaisirs — Lali @ 19:10

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Et si je n’écris pas, je suis en manque, comme l’est sûrement un toxicomane en sevrage. Et si je n’écris pas parce que je fais autre chose, vient ce moment où je dois retrouver ma plume et mes cahiers. D’ailleurs, je ne sors jamais sans avoir de quoi écrire si l’envie me prenait, si un paysage ou une odeur suscitaient en moi l’irrésistible envie de raconter.

Et dans toutes les pièces de la maison, il y a des plumes, des crayons, des stylos de toutes les couleurs et à profusion. Je passe ma vie à en acheter. Et à les utiliser, bien entendu. Il y a tout de même deux couleurs que je préfère aux autres pour écrire, le violet et le turquoise, et je ne pourrais dire pourquoi. C’est comme ça, c’est tout. Je crois que ça fait partie des plaisirs de la vie, sans aucun doute. Comme écrire.

La lettre du jour

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 17:40

julianaldenweir

Et la lettre qu’elle espérait sans se l’avouer, sans l’attendre parce qu’elle n’y croyait pas, est arrivée. Et elle la lit, la relit, comme le plus beau des cadeaux. Même si les nouvelles ne sont pas très bonnes et parlent de fièvre, de rhume et de fatigue. Mais ce qui la réjouit est qu’il ait pris le temps d’écrire. Et le fait qu’il pense à elle. Il n’en fallait pas plus pour que la lectrice de Julian Alden Weir qui n’attendait rien se trouve tout simplement réconfortée à la simple pensée qu’on ne l’oublie pas.

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