Lali

23 février 2007

Loin de la discipline

cassenoisette

Si Jean-Philip ne m’avait pas redonné le goût de Casse-Noisette, je me demande combien de temps le 33 tours serait resté dans sa pochette sans que je n’y touche. Et pourtant, j’ai tant écouté ce ballet et inventé des pas dessus, puisque je suis une piètre ballerine depuis toujours. D’ailleurs, les leçons n’ont duré qu’une saison. Le « satisfaisant » sur le bulletin a été concluant pour ne pas pousser plus loin l’aventure astreignante de la discipline pour celle qui préférait improviser.

Mais cet après-midi, je danse, j’invente mes propres pas et je ne dérange pas la classe par mon « originalité ». Et cet après-midi, je danse tandis que le casse-noisette qui trônait rue Beaubien à quelques jours de Noël n’est plus qu’un souvenir et une photo dans mes pages.

Toutes ces vies pour une vie

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:24

charlesbibbs

Et toutes ces vies vécues grâce aux livres. Et toutes ces vies venues à elle et auxquelles elle s’est accrochée pour vivre différemment. Et toutes ces vies, celles des héroïnes des romans, dévorées sur le coin d’une table, dans un autobus bondé ou au lit. Et toutes ces vies qui fait qu’elle est en vie.

Et cette vie, celle de la lectrice de Charles Bibbs, qui fait sens à cause de ces vies entremêlées à la sienne.

Des mots qui éclairent

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:13

baltut

Il y a chez la plupart des lectrices, dans le visage penché sur un livre, un sentiment de plénitude qu’aucune autre activité ne semble procurer. Du moins ai-je cette impression à les regarder vivre, tourner les pages, se laisser surprendre, voire même oublier tout. Comme si la vie de certaines dépendait de ces quelques phrases qui s’offrent à elle. Ainsi, cette lectrice de Léopold Batut dont le visage semble s’illuminer alors que tout le reste d’elle reste dans l’ombre.

Au fond, l’explication est peut-être très simple: lire éclaire celui ou celle qui lit.

22 février 2007

Trois jours de liberté

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 20:05

raetze

Et ma semaine est finie. Enfin, ma semaine de travail, devrais-je dire. Et devant moi trois jours au pays de la liberté, chez moi. Trois jours où je vivrai à mon rythme, pieds nus, telle la lectrice de Silke Raetze. Trois jours où je porterai comme elle des vêtements d’été pour faire semblant que l’hiver est fini. Trois jours où je serai dans ma bulle, loin des demandes pressantes et du brouhaha. Trois jours avec ma musique et mes mots. Trois jours au pays de la lectrice que je suis. Au pays des lectrices de mes pages.

Libre.

Trouver une fois de plus refuge dans les livres

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 11:05

mccance

Et puis vient un temps où les mots d’une lettre heurtent de plein fouet celui ou celle qui les lit. Un temps où il ne reste de refuge que celui des livres, de la fiction. Un temps où peut-être il vaut mieux se plonger dans l’Histoire. Un temps pour soi qui servira à prendre du recul.

Et comme la lectrice de William McCance, je vais retourner aux livres. Oublier un temps l’échange de lettres, même si celui-ci me faisait vibrer et rêver.

Oui, il est temps que je retourne au pays des livres, le seul où je suis bien et où on ne me blesse pas. Même si ce n’était probablement pas volontaire. Le mal est fait.

Un peu de musique celtique

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 7:50

wwc1 wwc2

Ce matin attend sur mon bureau un de ces documents à réviser qui me donne un mal de crâne à la simple idée qu’il m’attend. Un document en Excel avec des pages et des pages de grilles. Heureusement que Danielle a descendu de son bureau deux CD qui risquent d’alléger la chose.

Le premier des CD de Woman of the World Celtic est exclusivement consacré aux artistes écossaires et irlandaises tandis qu’au second s’ajoutent une violoniste états-unienne et deux artistes du Cap Breton. Pour qui aime ce genre de musique, autant entraînante qu’apaisante, voilà de quoi se régaler.

Les colonnes vont devenir des notes et l’avant-midi sera plus léger, je le sens.

Après le bain

Filed under: Couleurs et textures,Petits plaisirs — Lali @ 0:08

pamelatboll

Qu’il est bon ce moment à la sortie du bain ou de la douche où, enveloppée dans un peignoir comme la lectrice de Pamela T. Boll, je me demande si je vais lire ou rêver avant de m’endormir.

Quelques fines gouttes issues de mes cheveux encore humides et remontés à la diable avec quelques épingles glissent dans mon cou. Il ne reste qu’à choisir laquelle des crème pour le corps je vais choisir dans la panoplie. Lavande ? Ylang-ylang ? Magnolia ? Il y a des choix plus difficiles que celui-là à faire dans la vie…

21 février 2007

Quand le reste n’a plus cours

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:33

garnier fihey

Et le moindre mot la touche et trouve son écho en elle. Et la moindre virgule indique le souffle de l’autre sur la feuille, tout autant que sa respiration dans son cou quand il la tient serrée contre lui. Même les points de suspension, dans ce qu’il ne dit pas et auxquels elle ne peut répondre que par les siens, évoquent le désir dans cette troublante correspondance qu’ils entretiennent avec passion.

Et la lectrice de Bénédicte Garnier Fihey est une fois de plus plongée dans leurs mots à eux, dans tout ce qu’ils suscitent. Et le reste n’a plus cours en dehors de cet univers parallèle où ils s’appartiennent.

20 février 2007

La lectrice de mots

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:29

claudiegimeno

Et tous ces mots qu’elle lui écrit. Et tout son désir qui se dit dans ses mots. Et tous ces mots qu’il lui écrit. Et tout son désir à lui dans ses mots. Et les mots qu’ils échangent comme autant de caresses pour tromper l’absence. Et la lectrice de mots de Claudie Gimeno est là, allongée dans ses mots à lui, dans ses mots à elle, dans son désir de lui, dans son désir à lui. Et l’absence devient présence dans leurs mots troublants.

Pour ne pas regarder le ciel

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:47

makovsky

Le ciel est peut-être couvert, lourd de neige. Pas de lumière, pas de bleu. Est-ce pour cette raison que la lectrice de Konstantin Makovsky a choisi cette robe rouge grenat pour donner un ton à cette journée qui s’annonce grise? Ou est-ce tout simplement le froid parce que la robe la couvre bien, qu’elle est confortable et chaude?

Peu importe le choix de la robe. Quand il fait ce temps, c’est davantage le livre choisi qui compte. Plus il sera passionnant, moins l’absence de bleu dans le ciel se fera ressentir. Je lui souhaite donc un de ces livres qu’on ne peut quitter…

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