Lali

25 février 2007

Retour au pays de Lali

Filed under: États d'âme — Lali @ 20:45

barremitaines

Et il faisait enfin bon l’hiver aujourd’hui, un hiver doux qui donne envie de marcher et non pas de rester chez soi. Un hiver de ciel bleu qui donne des ailes. Oui, comme il faisait bon l’hiver.

Et si parfois je me plains, ce n’est que du froid. Mais quand le mercure frôle le zéro, je suis la première dehors à respirer, à vivre, à sourire. Et j’en ai profité.

Puis est venue l’heure de donner des nouvelles à Nancy et à Christiane, puis de retourner tranquillement dans ma bulle, là où je rêve. Au pays des mots. Au pays des aventures de mes lectrices, au pays des livres que je lis, au pays des phrases qui me reviennent, au pays des toiles sur mes murs, au pays des chansons que je fredonne, au pays du café que je sirote tranquillement.

La lectrice en peignoir

Filed under: Couleurs et textures,Petits plaisirs — Lali @ 9:44

franceslandel

Et probablement qu’on a inventé les dimanches matins pour s’adonner au plaisir de traîner en peignoir. Et probablement même qu’on les a inventés pour que nous puissions prendre le temps comme le fait la lectrice de Frances Landel.

Prendre le temps d’un deuxième, voire d’un troisème bol de café. Écouter ce qu’on aime sans penser à autre chose qu’à son propre plaisir. Passer d’un livre à l’autre si on en a envie. Et se la couler douce.

Carpe diem

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 1:48

keisai_eisen

Carpe diem. Il me semble ne lire que ça ces jours-ci. À la fin d’une lettre de Jocelyne. À côté du pseudo d’Eugénie sur MSN. Dans un article de revue. Partout.

Mais combien savent que cette phrase est du poète Horace et que ce n’est que le début du message ? Qu’en entier il dit: Carpe diem (quam minimum credula postero) ? Et qu’il signifie quelque chose comme « Cueille le jour [et sois] la moins curieuse [possible] de l’avenir » ? Peu, sûrement. Car il n’est pas dit dans le texte original, de profiter du jour présent, comme les uns et les autres semblent le croire, mais bien de cueillir le jour. Et cela sans perdre de vue la notion de discipline de vie. Celle de l’hédonisme que prônait Horace.

Prenez le jour comme il vient à vous, mais en quelque sorte ne vous perdez pas, vous. Ainsi peut-être se termine la lettre que lit la lectrice de Keisai Eisen et qui la laisse dubitative face au sens qu’elle doit donner à cette phrase. Laisssons-lui le soin de cueillir le jour. Elle saura bien ce que ces mots veulent dire, quand l’heure viendra de les appliquer.

Un peu de Bretagne dans la nuit

Filed under: Ailleurs,Trois petites notes de musique — Lali @ 1:24

an henchou treuz

Bonheur d’écouter un peu de cette Bretagne que j’aime tant. Cette Bretagne qui a parfois des accents de Wallonie ou du Québec, comme si les trois lieux étaient si intimement liés dans mon esprit que la musique traditionnelle de chacun de ces endroits ne pouvait que correspondre entre chacune et se répondre.

J’aime ce CD d’Érik Marchand et Thierry Robin – retrouvé dans mon désordre, parce que je promène mes CD entre le salon, le bureau et le travail – qui a pour titre An Henchou Treuz. Je l’écoute et j’entends la mer au loin. Je l’écoute et je revois le cimetière de Pont-Aven, les calvaires qui bordent les routes. Je l’écoute et le vent s’engouffre sous mon pull comme à Saint-Cado. Je l’écoute et j’entends l’accent charmant de celle qui tenait la maison de la presse à Ploërmel il y a plus de vingt ans et à qui j’ai parlé avec enthousiasme du poète Gérard Le Gouic que je voulais offrir à Chantal. Et j’entends encore bien davantage dans les mots dont je ne saisis que la musique et non le sens l’accent de la mère de Chantal, à Sérent, quand elle nous servait un chocolat bien crémeux, comme on boit seulement dans les fermes laitières à l’heure où on trait les vaches.

Et la vie goûte en cette nuit d’hiver des étés bretons et la fest-noz.

Une nuit qui commence

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 0:37

llor

Et j’ai passé une partie de la journée avec elles: mes lectrices. À les classer, à les redimensionner, à les renommer, à chercher de l’information concernant les artistes qui les ont peintes. Et je suis restée dans ma bulle, devant cet écran, si bien que quand j’ai décidé de faire la sieste, à la fin de l’après-midi, parce que mes yeux n’en pouvaient plus, je me suis carrément endormie.

Et là, je me retrouve au cœur de la nuit, éveillée, dans le silence qui gravite. À ne pas savoir si je ferai comme la lectrice de Llor, à savoir prendre un livre et peut-être passer la nuit avec lui. Ou alors choisir une musique pour me laisser bercer. Ou écrire. La nuit est tellement propice à toutes ces choses qui me rendent heureuse. D’autant plus qu’il reste du chocolat.

24 février 2007

Moment privilégié

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 10:33

le baube

Et la vie coule tout doucement pour la lectrice de Guillaume Le Baube. Nul doute, elle vit un de ces moments privilégiés où rien ne presse. Peut-être même pourra-t-elle traverser le livre sans qu’on ne la dérange… Je le lui souhaite. C’est samedi, après tout, et elle a le droit de n’être là pour personne.

Le dernier poème de Desnos

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 6:11

svabinsky

Et pour la énième fois, la lectrice de Max Svabinsky relit le dernier poème de Robert Desnos qu’elle peut pourtant réciter de mémoire. Et pour la énième fois, elle cherche dans les mots du poète celui qui a pu lui échapper. Alors que tout est là, tout est écrit de ce qui devait être écrit:

J’ai rêvé tellement fort de toi,
J’ai tellement marché, tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre,
Qu’il ne me reste plus rien de toi.
Il me reste d’être l’ombre parmi les ombres
D’être cent fois plus ombre que l’ombre
D’être l’ombre qui viendra et reviendra dans ta vie ensoleillée

Celle qui veille sur les marins

Filed under: Mon Montréal — Lali @ 6:00

portmtl
(photo de Michel Craig)

Et dans une heure et des poussières, la Tour de l’Horloge verra le jour poindre sur le fleuve. Elle qui veille sur les marins depuis 1922 en les guidant, est à elle seule le symbole du port de Montréal, l’un des plus grands ports intérieurs au monde. Et si elle a conservé tout son charme au fil des années parce que bien entretenue, c’est la vue qu’elle offre qui fait tout son intérêt avec le fleuve à perte de vue d’un côté et le centre-ville de l’autre.

Voilà des années que je n’y ai pas mis les pieds. Je crois qu’il faudra que j’y aille au printemps. C’est un must.

23 février 2007

La solitude pour penser

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 21:09

timothyjclark

La solitude est l’élément des grands penseurs. (Christine de Suède)

Grands penseurs ? La lectrice de Timothy J. Clark semble se poser la question, tout comme je me la pose. Penseurs, je veux bien, mais grands penseurs me semble un peu exagéré. Car oui, je l’admets, la solitude est propice à la réflexion, mais de là à dire que les solitaires sont de grands penseurs, il y a tout de même une marge selon moi.

Et je parle en connaissance de cause, moi, la solitaire, qu’on n’apprivoise pas facilement, qui se terre dans sa bulle pour réfléchir et/ou écrire. Je ne m’estime pas être du calibre des grands penseurs de ce monde, même si j’ai bien mes quelques théories sur la vie, très flexibles, la plupart faites de peut-être, dans mon obstination à laisser place au plus grand éventail possible de possibilités.

Par contre, oui, pour réfléchir, il faut un minimum de solitude. On n’arrive à rien qui vaille dans le tumulte et le bruit, dans le brouhaha ou la foule. Donc, tout ça pour dire que Christine de Suède avait presque raison.

Dans son monde

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 17:03

valtat

Il peut neiger ou venter, et même geler, rien ne détournera la lectrice de Louis Valtat de sa lecture. Elle est au chaud, dans son univers bien douillet, loin de tout ce qui la dérange, au cœur même de son monde où elle apprend ce qu’on apprend en lisant et pas autrement. Et ce qu’elle est bien ainsi. Seule l’eau qui frétille dans la bouilloire la fera se lever pour se faire une tasse de thé.

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