Lali

4 février 2007

Souvenir d’adolescence

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 19:14

dassin

Je ne m’en cache pas. Je suis en mesure de chanter nombre de chansons de Joe Dassin en n’omettant aucune parole. Et tant pis si certains trouvent ses ballades mièvres ou rose bonbon, je n’ai rien à faire de leurs remarques. Joe Dassin, c’est mon adolescence, ce sont les chansons qu’on chantait partout, et il en sera toujours ainsi. Et j’aurais du mal à oublier ces paroles puisque je les fredonne dès les premières notes à la radio.

Une fan ? Je n’irais pas jusque là. Mais il faisait partie de mon quotidien, comme bien d’autres. J’aimais certaines chansons plus que d’autres. Ainsi, La rue Marie-Laurence.

Toutes les rues de Paris portent un prénom de fille
Souvenirs d’un temps disparu
Y a la rue Stéphanie et la rue Caroline
L’avenue de la Fille Inconnue
Le boulevard Virginie et l’impasse Martine
Ces jolis rendez-vous qui n’existent plus
Mais ma rue préférée, celle où j’aimais rêver
Elle a un nom qui danse, la rue Marie-Laurence

Une parmi tant d’autres. Une qui évoque un joli souvenir de Dassin sur scène alors qu’il l’interprétait tout en douceur dans cette salle immense qu’il savait rendre intime. Et on dira ce qu’on voudra, quand on est assise au premier rang, parce que c’était le cadeau d’anniversaire que j’avais offert à maman, ça fait quand même un cœur battre quand un chanteur chante pour vous À toi.

Dassin fera toujours partie de ceux qui m’ont fait rêver. Loin de moi l’idée de faire de vous des adeptes. Juste de partager, puisque je ne sais faire que ça.

La lectrice et son correspondant

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 15:07

hsieh

Comme la lectrice de C.Y. Hsieh semble rêveuse devant les mots de son correspondant. Et quel joli coin tranquille elle a choisi pour les lire et les relire à son aise. Enfin, du moins ai-je envie d’imaginer qu’il s’agit d’une lettre d’un homme retenu au loin et qui sera bientôt de retour.

Peut-être même l’emmènera-t-elle dans ce lieu magique où elle va pour lire ses mots. Parce que si ce lieu est un peu à elle, il est désormais empreint de lui.

Le ciel gris bleu d’Utrecht

Filed under: Ailleurs — Lali @ 9:24

utrecht

Il y a dans le ciel de Montréal en ce dimanche quelque chose qui ressemble au ciel d’Utrecht il y a plus de vingt ans. Je ne sais si c’est dans la teinte du ciel ou dans le fait que tout soit un peu gris bleu. Mais il y a décidément dans ce ciel un élément qui me transporte des années en arrière.

Comment se prénommait le luthier, ami de Brigitte, chez qui je suis allée prendre le thé ? Hans ? Nicolas ? Pieter ? Tomas ? Je n’arrive plus à mettre un prénom sur le visage de ce barbu, dans son atelier de fortune, qui me montrait avec passion les instruments qu’il fabriquait, essentiellement des violons et des altos. Il y en avait même un, miniature, pour Brigitte, qui a traversé l’océan avec moi. Comme j’ai aimé ce bout d’après-midi dans ce miniscule espace qui sentait le bois et le vernis. Comme j’ai aimé voir dans les yeux de cet homme sa passion pour le détail, sa minutie, son goût de partager tout ça. Qu’est devenu cet homme dont j’ai oublié le prénom et dont Brigitte était amoureuse ? Est-il encore dans son atelier à rêver ou est-il ailleurs ?

Utrecht avait toujours été un nom mythique, celui des traités historiques des livres de classe. Et quasi rien d’autre. Jusqu’à ce jour où je suis allée y voir de plus près, marcher sur les bords des canaux, tandis que la vie s’agitait. Il y avait du bonheur ce jour-là à Utrecht, pas juste dans l’atelier d’un luthier, mais dans chaque rue qui portait mes pas et dans ce ciel un peu gris, un peu bleu.