Lali

28 février 2007

Celle qu’on peint inlassablement

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 16:26

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Et il la peint, sans cesse et sans relâche. Et la muse d’Alfredo Roldan se laisse peindre. Elle est son inspiration et son souffle. Comme d’autres l’ont été pour Monet, Matisse ou Renoir.

J’aurais aimé un jour dans ma vie être celle qu’on peint inlassablement. Être celle qui inspire. Avec un livre à la main et le regard qui se détourne pour regarder celui qui me peint. Est-il trop tard pour ça?

Namur comme thérapie

Filed under: Ailleurs,Mes histoires belges — Lali @ 15:55

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Et je serais assise là. Je regarderais la vie se dérouler autour de moi. Je ne parlerais probablement pas, je me baignerais de l’ambiance. Je me souviendrais de ma première visite à Namur et je serais juste heureuse d’être là. Loin, si loin de chez moi. Où je pourrais peut-être oublier une partie de ces deux derniers mois. Ce serait comme une thérapie. Tenter de revivre un moment de bonheur pour effacer ceux qui ne reviendront peut-être plus.

La lectrice démunie

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 13:30

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Et c’est ainsi, par une simple lettre, la dernière dit-il, que se terminent l’échange épistolaire et leur liaison. Et c’est ainsi, en quelques lignes, qu’il signe sa sortie, la laissant là incréduble et démunie, défaite.

Celle qui se nourrissait de lettres, celle dont le regard s’allumait à chaque mot, celle qui s’était livrée comme jamais, celle-là, la lectrice d’Alice Williams, n’avait pas prévu ça. Ni imaginé une seule minute que ça arriverait. Elle qui ne demandait rien sinon que des mots en attendant qu’il puisse se faire un jour – sans savoir quand – plus présent. Elle qui rêvait en lisant ses phrases parce que jamais quelqu’un n’avait su trouver avant lui des mots qui la touchent à ce point. Elle qui, depuis quelques heures, doit se rendre à cette évidence que tout ce qui commence a toujours une conclusion. Tristement.

Une lecture aride

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:01

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Et parfois, il y a des matins difficiles, des matins qui annoncent des lectures arides qu’on ne pourra contourner, parce que le travail les demande. Et parfois, on fait la tête de la lectrice d’Alfred-Georges Regner sans s’en rendre compte, parce que le passage est ardu, mal écrit ou flou, et qu’il demande une lourde révision pour que l’on puisse donner une quelconque clarté à ces lignes.

Mais elle sait, celle qui lit en ne perdant de vue aucun détail. Elle sait que quand elle aura reconstruit, changé des mots, trouvé de meilleures formulations, le texte sera lisible. Et elle sait que si, en cette minute, le travail lui semble fastidieux par moments, dans quelques heures elle sourira, le travail accompli.

Du Pink Martini dans ma nuit

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 0:53

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Pour le plaisir et rien d’autre. Pour ce rythme qui fait balancer les épaules et les hanches. Oui, pour le simple plaisir de cette musique envoûtante, entraînante, vivante, tellement vivante. Et sensuelle.

Tellement de jolis adjectifs pour parler de Pink Martini et de l’effet que cette musique a sur moi. Parfaite pour échapper au spleen. Idéale pour véritablement sentir l’effet des notes sur la peau jusqu’à la chair de poule.

Pur plaisir que Pink Martini dans ma nuit.

27 février 2007

La lectrice blessée

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:40

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Quand deux blessures se rencontrent elles se referment l’une sur l’autre.
[ Mona Latif-Ghattas ]

Et si les deux blessures étaient deux êtres blessés par la vie qui s’étaient quelque temps refermés l’un sur l’autre pour être en mesure de vivre à nouveau? Et si l’un des deux, guéri, avait choisi de quitter le huis clos dans lequel ils s’étaient enfermés? Et si l’autre était la lectrice de Manuel Weiner? Et si elle n’avait plus de repères encore une fois?

Et si tout était à inventer ?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:33

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Après tout, ce qui doit venir n’est pas tant à découvrir qu’à inventer…[ Hélène Grimaud ]

Et si tout était à inventer ? Et si nous avions vraiment cette possibilité ou même juste celle de pouvoir croire que nous sommes encore en mesure de tout inventer ?

Inventer de nouvelles façons de s’exprimer, de dire le désir, est-ce vraiment possible, semble se demander la lectrice de Linda Armstrong. Elle qui dans les livres trouve quelques phrases qu’elle aurait voulu écrire, elle qui s’attarde ici et là sur un mot, elle qui cherche constamment une nouvelle façon de dire les choses mille fois exprimées, peut-elle vraiment créer des suites de mots qui toucheront, qui feront vibrer, des phrases pareilles à aucune autre ?

Ceux qui lisent, ceux qui en plus écrivent, n’ont-ils pas cette foi en eux de croire que tout est vraiment à inventer ?

Ceux qui ne l’ont jamais trahie

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 4:40

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Et quand elle a choisi, il y a cinq ans aujourd’hui, de passer à une autre vie, la lectrice d’Alan Post savait-elle vraiment quelle vie l’attendait ? Savait-elle qu’elle serait moins seule en choisissant de vivre seule qu’en partageant le quotidien avec un autre ? Probablement qu’elle l’ignorait. Probablement qu’elle ne voulait que sortir de cette situation malsaine. Probablement qu’elle ne voulait plus porter sur ses épaules le poids de la vie d’un autre qui allait l’enliser avec elle. Probablement qu’elle voulait juste sauver sa peau.

Et cinq ans plus tard, alors qu’elle a renoué avec cette vie d’avant lui, cette vie de livres, alors qu’il n’aimait pas les livres, elle sait qu’elle est dans une vie qui lui appartient. Une vie où elle peut lire où elle veut et quand elle veut. Une vie où elle ne dérange personne. Où personne ne la dérange. Et en ce jour, elle regarde ses piles qui sont ses bonheurs à venir. Ses livres. Ceux qui ne l’ont jamais trahie.

26 février 2007

Une liseuse pour Camille Claudel

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:28

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Elle est fixée dans le plâtre pour l’éternité, cette liseuse que le sculpteure Alfred Boucher avait dédicacée à Camille Claudel, qui a été son élève, avant qu’il ne quitte Paris pour l’Italie, laissant entre les mains de Rodin ceux à qui il enseignait. Méconnu, parce que celui qui a modelé Le penseur a pris toute la place, Alfred Boucher devrait avoir bientôt la place qui lui est due.

La finesse du travail de l’artiste dans ce bijou qu’est cette sculpture évoque si bien le rêve qui naît dans l’esprit de celle qui lit.

Lectrice d’une autre époque, on l’imagine facilement en train d’apprendre des vers. Ou de rêver à ces amours qu’on ne voit que dans les livres: elle a l’âge pour ça.

Ce n’est que bien plus tard que la lectrice de plâtre deviendra Camille Claudel, sculpteure et maîtresse de Rodin.

25 février 2007

Les chapeaux des lectrices

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:53

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Sally Rosenbaum aime peindre les lectrices, cela ne fait aucun doute avec la jolie collection que j’ai trouvée sur son site. Et de plus, des lectrices qui ont toutes ce petit quelque chose en commun: un chapeau.

Et j’avoue aimer la douceur qui se dégage de ces toiles « romantiques ». Oui, j’avoue. Même si ma préférence va à des toiles moins léchées, en général. Mais ce soir, il me semble qu’après une journée toute douce, il fallait un peu de douceur. Les lectrices chapeautées étaient de bon ton, je crois.

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