Un tableau en guise de personnage
Dès les premières pages, j’ai été séduite par l’écriture de Pierrette Fleutiaux et par cette histoire que relate Histoire du tableau. Par cette passion poussée jusqu’à l’obsession de la narratrice pour un tableau qu’elle a vu jour après jour prendre forme, changer, prendre des ailes, s’obscurcir, être lignes et couleurs, alors qu’elle allait quotidiennement visiter le peintre afin de le regarder travailler.
Oui, séduite, je l’ai été. Par cette obsession, par le lyrisme des phrases de l’auteure, par le rythme, par les couleurs. Jusqu’aux deux tiers du livre, en fait; jusqu’à ce que le narratrice se retrouve internée pour dépression qui aura pour conséquences la fuite et l’errance.
Autant j’ai été emballée par la première partie du roman, autant je me suis sentie flouée par la deuxième. Probablement parce que le tableau qui faisait office de personnage a été relégué aux oubliettes, alors que j’aurais préféré qu’il continue de hanter et de poursuivre la narratrice. Inlassablement.
Il n’en reste pas moins qu’il s’agit là d’un roman sur la passion, sur le rapport aux objets, sur les couleurs qui n’a rien de banal.
Une référence que je vais noter dans mes tablettes même si ton avis est un peu partagé
Comment by Dominique — 24 mars 2010 @ 4:25