Un pont 4
Le lieu révèle ce qui échappe au regard
la clarté des murs où le rien se perd en méandres
Murmure rendu possible
derrière la porte le vide s’est dissipé
La tête rafistolée sur les épaules
je recompose l’image de ma présence
je m’approche du réel
Le temps tarde à couvrir la surface du paysage
les heures défilent sans écriture si ce n’est
le toujours bref balancement des branches d’un arbre
qui forment un pont au-dessus du vide.
Claude Paradis, Un pont au-dessus du vide
*choix de la lectrice de Poul Friis Nybo