Un meurtre parfait?
J’aimais l’idée de ces trois lecteurs de romans policiers, affectés au Bureau des Risques et Périls du ministère de l’Intérieur, afin de répertorier les titres de la littérature policière récemment parus selon certains critères de faisabilité et aussi, de détails novateurs. J’aimais aussi l’idée qu’avec une telle expérience ils décident de concocter le meurtre parfait. C’est d’ailleurs ce à quoi ils s’appliquent, ou plutôt se sont appliqués, puisque le roman de Jean-Baptiste Baronian s’ouvre sur la découverte d’un cadavre.
De fil en aiguille, nous apprendrons qui sont les protagonistes de cette histoire, ce qui lie chacun d’entre eux avec les autres directement ou indirectement, ainsi que les raisons et les circonstances qui ont poussé trois d’entre eux à s’allier pour éliminer quelqu’un. Et ça tient la route. Vraiment. Baronian sait raconter et il connaît le genre. Et même si je ne m’attendais pas à trouver un mort dès la première page, mais plutôt des détails sur le travail de ces lecteurs au quotidien, je me suis laissée prendre au jeu de ce meurtre parfait.
Vous l’aurez compris, Le Bureau des Risques et Périls n’est pas juste un roman policier. C’est aussi un roman ludique, authentiquement belge dans son surréalisme.
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».