Un dimanche avec Yves Navarre 1
C’est en cherchant la passoire à thé dans l’armoire que j’ai déplacé le pot qu’il m’a offert il y a plus d’un quart de siècle. Un objet qu’il avait déniché chez un antiquaire, comme bien d’autres qu’il offrait à l’un et à l’autre de ceux qui faisaient partie de son entourage durant son séjour montréalais.
Je n’avais pas pensé à lui depuis longtemps. Sa fin tragique, sa façon de se mettre en colère si on n’abondait pas en son sens, le fait que j’aie décidé de me retirer de son amitié étouffante, tout cela faisait que je ne pensais plus beaucoup à lui sinon qu’en cherchant un livre dans les rayons de la bibliothèque et en tombant sur l’un des siens.
Nous avons pourtant été complices alors que j’étais sa réviseure personnelle et que nous passions au moins trois soirées ensemble par semaine, autant pour travailler que pour goûter à la vie culturelle et gastronomique de Montréal. Je crois même qu’il n’était pas tout à fait malheureux cet automne-là. Je le vois assis dans mon salon à abreuver d’anecdotes les amis rassemblés pour fêter le passage aux années 1990. Comme il riait ce soir-là.
Et c’est ainsi que je veux penser à lui aujourd’hui, un quart de siècle plus tard, alors que j’ai choisi d’offrir ce dimanche à ses mots, afin de souligner l’œuvre de celui qui s’est éteint il y a 21 ans hier.
C’est donc un dimanche en compagnie d’Yves Navarre qui s’ouvre sur ces mots qui sont les siens :
En fait on écrit que pour se sentir libre. L’espace des pages n’a pas de frontières.
*toile d’Eliot Hodgkin
Je suis très émue, Lali par ces derniers mots.
Comment by Margalide — 25 janvier 2015 @ 2:19
Bonjour à vous Lali, merci pour ce témoignage.
Sachez qu’un petit groupe de lectrices et de lecteurs a créé l’association Les amis d’Yves Navarre il y a deux ans, pour que son œuvre circule à nouveau. Nous serions honorés et touchés si vous décidiez de nous rejoindre.
Vous pouvez découvrir notre association et ses actions sur http://www.amis-yvesnavarre.org
Encore merci pour vos billets
Karine, pour ALADYN
Comment by Karine — 5 avril 2018 @ 3:39