Un dimanche avec Emily Dickinson 10
Il frôle à tâtons votre âme
Comme un musicien son clavier
Avant de déchaîner l’harmonie;
Il vous stupéfie peu à peu,
Prépare votre frêle nature
Au choc céleste
Par des marteaux légers, lointains,
Puis proches – puis si lents
Qu’on peut reprendre son souffle,
Laisser se calmer son cerveau –
Un seul coup de tonnerre – impérial –
Scalpe votre âme et la met à nu.
Quand les vents prennent les bois dans leurs pattes
L’univers – reste coi.
(Emily Dickinson)
*illustration de Maurico de Sousa
Lali, je lis ce merveilleux poème avec bonheur comme tous les autres d’ailleurs!
C’est un très beau dimanche!
Comment by Denise — 6 décembre 2009 @ 11:31