Un album essentiel
Certains livres sont si beaux, si empreints d’humanisme qu’on aurait envie qu’il y en ait davantage comme eux. C’est le cas du très bel album que signe la Polonaise Iwona Chmielewska, Le journal de Blumka, lequel relate la vie de tous les jours à l’orphelinat fondé par le pédiatre Janusz Korczak. Grand défenseur des droits des enfants bien avant l’existence de la Déclaration des droits des enfants de l’ONU, laquelle date de 1959, Janus Korczak a suivi les enfants dans la mort. En effet, pas question d’abandonner ces petits pour lesquels il s’était battu, ces orphelins qu’il avait aimés, écoutés, respectés et encouragés à devenir meilleurs, à l’heure où un train vers Treblinka les attendait pour leur ultime voyage.
Cette histoire nous est racontée par Blumka, laquelle, en toute simplicité et avec ses mots d’enfant, nous parle de ce qu’elle vit, de ce qu’elle ressent, des autres enfants, de leurs habitudes, des remarques que leur adresse le médecin afin de faire d’eux des adultes tolérants et humains. Elle nous est aussi racontée en images, Iwona Chmielewska étant aussi illustratrice, grâce à des illustrations toutes douces eu un peu vieillottes pour respecter l’époque, des illustrations où domine le bleu.
Cela donne un album exceptionnel, une belle initiation au respect auquel tout enfant a droit, peu importe l’endroit où il est né, nonobstant la religion dans laquelle il est élevé et les conditions sociales de sa famille. Un album qui a une vision tout autant qu’un propos. Un album que tout enseignant du primaire devrait avoir dans sa classe. Entre autres.
Car Le journal de Blumka est, à mes yeux, un album essentiel.