Sur les traces de Pessoa 1
Voilà un moment que je voulais laisser à l’intention des lectrices du soir Poèmes païens de Fernando Pessoa. C’est donc la lectrice de Colette Levine qui a eu le privilège d’être le première à aller ici et là dans les pages du livre. Avant de repartir dans la nuit en laissant ouvert le livre sur ces mots :
L’amour est une compagnie.
Je ne sais plus marcher tout seul sur les chemins,
Parce que je ne peux plus marcher tout seul.
Une pensée visible me fait marcher plus vite
Et voir moins, et en même temps être bien content d’aller en voyant tout.
Même l’absence de celle que j’aime est une chose qui se trouve en moi.
Et moi je l’aime tant que je ne sais comment la désirer.
Si je ne la vois pas, je l’imagine et je me sens fort tel les arbres élevés.
Mais si je la vois je tremble, je ne sais ce qu’il est advenu de ce qu’en son absence je ressens.
Tout entier je suis une certaine force qui m’abandonne.
La réalité entière me regarde comme un tournesol, et en son centre il y a son visage.
Il se trouve que j’ai tous les livres de Pessoa, qui est à la fois un poète complexe et fascinant… et une des ses phrases que j’ai adoptée est « je n’ai pas de savoirs, j’ai des sens… »
Et puis bonjour à la collégiale des merveilleuses Blues Lali’s friends…
Comment by Art Mélo — 27 janvier 2009 @ 5:25
Il m’est arrivé plusieurs fois de me replonger dans « Poèmes païens » de Fernando Pessoa qui me plaît beaucoup.
J’aime aussi cette citation :
… j’entends passer le vent, – et je trouve que rien que pour entendre passer le vent, il vaut la peine d’être né.
Fernando Pessoa
Comment by Denise — 27 janvier 2009 @ 7:39
Comme tu le dis Art Mémo, cet écrivain a une personnalité particulière et presque inquiétante, mais elle a le mérite de nous interroger sur nous-même… comme tout écrivain d’ailleurs. Mais celui-ci est d’une complexité à toute épreuve !!!
http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article561
«La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas.» Fernando Pessoa
Comment by chantal — 27 janvier 2009 @ 15:47
Que l’ être humain est compliqué !
De la même veine..
» On ne sait jamais où sont les autres… On sait à peine où l’on est soi-même, ici-bas » (Jean Anouilh)
» Je me reproche d’avoir dit trop de choses à dire et pas assez de choses à ne pas dire » (Jean Cocteau)
» Je voudrais tant être ce que j’étais quand je voulais être celui que je suis devenu ! » (Marlon Brando)
Comment by chantal — 27 janvier 2009 @ 17:59
Quand je pense je refléchis… je sais j’y boule oui (Moi-Moi) [juste pour enquiquiner Miu-Miu]
Comment by Art Mélo — 27 janvier 2009 @ 22:22