Sur fond de Première guerre mondiale
Si le quatrième de couverture avait annoncé d’emblée que le narrateur, fasciné par des carnets laissés par un grand-oncle fortement marqué par ce qu’il a vu lors de la Première guerre mondiale, serait aux prises avec des bêtes immondes et sanguinaires, il n’est pas dit que j’aurais eu l’idée de lire ce livre. La littérature fantastique n’est en effet pas ma tasse de thé.
Le roman d’Elie Hanson n’est pas mauvais, loin de là. Il est habilement construit et met en scène des personnages comme des situations plausibles, où s’entrecoupent le passé et le présent. En effet, le jeune romancier a choisi de nous livrer en parallèle le contenu des carnets d’Henri et écrits à peu près au jour le jour au cours de son séjour en France comme militaire, et l’enquête menée par Alain sur les pas de son aïeul, à partir des indices glanés au fil des pages des carnets. Cela ajoute à l’efficacité de ce roman qui est un véritable roman d’atmosphère où la peur grandissante agit comme élément principal.
Un psychiatre étrange qui a pour adjointe une jeune femme au comportement erratique, un conférencier qui avance des faits qui dépassent l’entendement, voilà les personnages croisés par Alain au cours de son enquête. Notamment dans une abbaye auquel on ne peut accéder en totalité, des souterrains gardés par des sbires redoutables et un château abritant un monstre sanguinaire.
Le résultat est un roman qui plaira sans doute aux adolescents fervents de littérature fantastique. Ceux qui, comme moi, préfèrent l’histoire aux monstres seront déçus et reprocheront à l’éditeur de ne pas avoir mentionné qu’il s’agissait non pas d’un roman historique, mais d’un roman mettant en scène monstres et autres gargouilles avides de régner sur l’univers.
Il n’en reste pas moins qu’Elie Hanson sait écrire, qu’il sait mener une histoire et qu’il a le sens du rythme, des qualités nécessaires pour se tailler une place dans le monde de la littérature.
Titre pour le Défi Premier Roman
Je n’ai pas vraiment été emballée. Trop d’invraisemblances 😉
Comment by Suzanne — 16 novembre 2011 @ 12:16