Seule enfance 4
Par-dessus les murs, le ciel
et le jardin tant de fois revu en rêve,
le poirier n’abrite plus personne
et l’échelle a été enlevée il y a longtemps.
Comme un mandala vide, la pelouse,
s’y tenir au centre c’est tomber dans un puits
qui traverse le temps.
Transposer cette chute en distance franchissable,
c’est restituer la présence absente,
renaître au sourire mortel de l’amour,
d’en bas je vois le cercle pâle du jour.
Heather Dohollau, Seule enfance
*choix de la lectrice de Jeannie Phan