Lali

15 mars 2011

Quelques poèmes de Verhaeren 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Et qu’importent et les pourquoi et les raisons
Et qui nous fûmes et qui nous sommes :
Tout doute est mort, en ce jardin de floraisons
Qui s’ouvre en nous et hors de nous, si loin des hommes.

Je ne raisonne pas, et ne veux pas savoir
Et rien ne troublera ce qui n’est que mystère
Et qu’élans doux et que ferveur involontaire
Et que tranquille essor vers nos parvis d’espoir.

Je te sens claire, avant de te comprendre telle;
Et c’est ma joie, infiniment,
De m’éprouver si doucement aimant
Sans demander pourquoi ta voix m’appelle.

Soyons simples et bons — et que le jour
Nous soit tendresse et lumière servies,
Et laissons dire que la vie
N’est point faite pour un pareil amour.

Émile Verhaeren, Les heures claires

*choix de la lectrice d’Oszkar Glatz

2 commentaires »

  1. C’est une toile magnifique où rien ne pourrait venir déranger la lectrice tellement absorbée par les mots superbes d’Emile Verhaeren.

    Comment by Denise — 16 mars 2011 @ 16:17

  2. Merci, tout simplement.

    Comment by Maïté/Aliénor — 16 mars 2011 @ 17:15

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