Quelques jours avec Rosalie 2
les vagues inondent l’horizon
où tu jettes nos corps
au large
chacun joue sa fragilité
la fièvre monte
le vide valse avec la mer
aucune maison à contre-courant
pas même une chambre d’écume
pour s’abriter
de l’immensité
que peut-on construire
sur fond d’errance perte éclatement
d’autres vagues
aussi je troque mes jambes pour un naufrage
comme la vie déguerpit avant que le ciel ne l’avale
sans un cri
Rosalie Lessard, La chair est un refuge plus poignant que l’espace
*choix de la lectrice de Wladyslaw Bakalowicz