Lali

10 mars 2006

Quelques belgicismes, parce que je ne me lasse pas

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 21:21

b1

La vie est imparfaite. Je le sais, vous le savez, je ne vous apprendrai rien.
Mais justement parce qu’elle est ainsi, parce que je me trouve confrontée au fait que me manquent mes amis belges, je vis sur deux fuseaux horaires. Celui d’ici, bien entendu, et celui de la Belgique. Là, ou on dit manger de trop, là où il drache, et où on guindaille. Et où on fait la file, comme ici.

Et ces mots, ce sont ceux de Nathalie, de Chantal, de Jacques et de tous les autres qui font partie de ma vie belge. Car finalement, c’est ça. J’ai deux vies. Une vie montréalaise avec ma famille et mes amis et une vie belge, aussi prenante que la première.

Je pourrais ne jamais dormir, il y aurait toujours quelqu’un en ligne pour discuter avec moi. Quand le Québec va dormir, la Belgique se lève. Et quand la Belgique va au lit, le Québec soupe. Il y a donc toujours quelqu’un quelque part si j’ai envie de discuter. Ou de babeler. Ou de jaser.

Et les livres pour continuer de savourer la langue, une langue que j’aime autant que la mienne. Une langue beaucoup moins truffée d’anglicismes que celle de ses voisins français, une langue colorée comme l’est la langue de chez nous, une langue qui a conservé à l’instar du québécois des mots d’ancien français.

Et cette langue, je la découvre chaque jour un peu, quand je plonge dans tous mes guides, lexiques et dictionnaires. Ce soir, alors que mes amis belges dorment, je m’amuse à parcourir une fois de plus le livre de Georges Lebouc, Le belge dans tous ses états. Et je souris.

Car ces mots, je les entends, je ne fais pas que les voir alignés. Ils sortent de la bouche de ceux croisés en juillet 2005. Et je les entends si bien que je me transporte ailleurs. Je suis à Hamoir, à Bruges, à Bruxelles ou à Dinant. C’est l’été et je suis heureuse.

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URI

Laisser un commentaire