Quand Paul Klee me donne les couleurs pour écrire
Par la porte du château, j’entre dans la ville aux couleurs chaudes où brille en permanence un soleil rouge. Ville puzzle, ville verte, ville bleue. Elle suggère, comme tous les tableaux de Paul Klee, une histoire à écrire.
J’atteins un village. Non, une ferme, simplement, et quelques hectares où on a semé. Des morceaux de couleur pour illustrer tout ça. Et le bruit des vagues, pas très loin.
Un jardin d’arbres. Peut-être même un magasin de sucettes. Un clown, pour les vendre. Un conte pour enfants dans lequel on entre, en sachant seulement que ça finira bien.
Un aquarium comme on en voudrait un. Avec une fusée pour que le poisson puisse faire un tour et rentrer. Une autre histoire pour enfants. Klee m’inspire.
Des industries ou des bobines de fil géantes ? Dans les deux cas, l’idée que ça fourmille et qu’on s’active. Que se tisse le fil de la vie, avec ses couleurs et sa lumière. Cette toile raconte sûrement le bonheur de participer à l’univers.
Et je vais ainsi, dans toutes les directions, à la rencontre de l’art et l’écriture, titre qu’a donné Klee à cette toile. Et je vais ainsi, semant, m’éparpillant, avide de couleurs et de mots. Avec dans mes bagages ce qui m’allume. Les carrés et les décors de Paul Klee. Du moins, aujourd’hui, où la luminosité de ses toiles éclaire le ciel gris. Oui, je vais ainsi, dans mes souvenirs d’hier et dans les aventures que je vivrai. Sans savoir le chemin, ni la destination. Tant qu’il y aura des couleurs.
Merci pour ces mots!
Comment by Pascale — 11 octobre 2012 @ 8:11