Portes ouvertes
Autant suis-je sauvage, autant puis-je être sociable sans effort.
Autant ai-je très – trop ? – souvent envie d’une île déserte avec océan à perte de vue et ne veux-je rien posséder, autant j’aimerais une maison où accueillir mes amis. Qu’elle soit assez grande pour que nous puissions être confortables sans nous envahir les uns les autres, si certains voulaient rester quelque temps. Qu’on si sente bien, aussi.
Et aussi que cette maison ne soit pas un bien qui égorge financièrement ou qu’on a peur de perdre. Mais une maison à soi qu’on peut quitter un moment, prêter, ouvrir à ceux qu’on aime. Un lieu où il fait bon être, vivre, respirer. Une maison où il y aurait des livres et des CD, une grande table pour asseoir douze personnes les jours de fête improvisée, des toiles de mes amies au mur, et un grande cour où se prélasser.
Bien sûr, je rêve. Peut-être que tout cela n’arrivera jamais autrement que dans ma tête quand je me plais à imaginer l’avenir. Mais parfois me vient l’envie d’une maison où il y aurait une grande pièce où Christiane pourrait peindre à son aise, une pour Nohra où il y aurait des posters de Lorie, une pour Seb où il neigerait toujours, un studio de photographie pour Ève, une pièce insonorisée pour les moments de silence, un salon pour le thé et discuter littérature.
Bien sûr, je divague. Mais il y a des moments où j’ai envie d’avoir mes amis près de moi, non pas à une demi-heure ou à sept heures d’ici. Parce que je sais que mes amis m’aiment comme je suis, avec mes besoins de m’isoler ou de communiquer. Avec toutes mes ambivalences. Sinon, ils ne seraient pas mes amis.
Et il est une chose que je sais. Si un jour j’ai une maison, ici ou ailleurs, car on ne connaît pas l’avenir, c’est davantage pour accueillir ceux qui composent mon univers que pour moi. Une seule pièce me suffirait. J’ouvrirais la porte et elle deviendrait une île déserte. Oui, oui, je sais, j’ai beaucoup, beaucoup d’imagination.
Oui, il y a une maison dans ma tête.
Il y sent bon le café.
Bonjour ma copine Lali
Je m’acharne actuellement à terminer une demande de bourse au CALQ. Cependant, comme depuis plusieurs semaines, je prends le temps de lire tes rélexions de la journée ou du soir, c’est selon.
Tu as eu une pensée pour moi: « une grande pièce où je pourrais enfin peindre à mon aise ». Qui sait peut-être qu’un jour nous retrouverons-nous dans cette merveilleuse demeure acceuillante.Tu devines tant de choses et cela sans nul besoin d’en parler entre nous. Tu as un coeur et des yeux d’une artiste sensible, ouverte, et,tu es à l’affût de tout ce qui grouille de vie autour de toi.
Christiane/Artie
Je t’aime ma copine
Comment by artie — 26 mars 2006 @ 14:13