Lali

23 septembre 2011

Porte Louise, Bruxelles

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 19:59

«… à Bruxelles, le voyage d’un monde à l’autre se fait instantanément, de la Provence comme l’autre soir, à la Chine comme en cet instant. Voilà bien une qualité de cette ville à première vue provinciale et qui en garde le charme, où les cultures se superposent bien plus qu’à Madrid, Rome ou Dublin. À Bruxelles, ville improbable et pourtant attachante, je puis me sentir française, italienne ou espagnole. »

C’est en ces termes que Louise, la narratrice de Porte Louise, un roman de l’écrivain belge Christopher Gérard, aussi blogueur — vous pouvez d’ailleurs le lire ici, parle de sa ville natale, qu’elle a quittée il y a presque quarante ans, et qu’elle retrouve le temps de quelques mois, le temps de faire enquête sur la mort de son père.

Louise a donc quitté l’Irlande, pays de ses racines paternelles où elle vit depuis très longtemps pour Bruxelles, où elle est née, tout comme sa mère; Bruxelles qu’elle a quittée précipitamment, mais qu’elle n’a jamais oubliée. Tous ses souvenirs d’enfance sont gravés à même les rues de cette ville qu’elle redécouvre en même temps qu’elle marche dans le passé trouble de son père qui lui est raconté par les uns et les autres, issus de son passé ou nouveaux venus, tous prêts à l’épauler dans ses recherches en lui offrant un portrait de son père auquel elle n’adhère pas. Son père ne peut pas être un « méchant ».

De fil en aiguille, et de rencontre en rencontre, la vérité éclatera. En même temps que son amour pour Bruxelles dont elle parle avec passion. Un roman qui vous donnera envie de ces lieux dont il est question, notamment de la librairie Candide et de Gaudron, où on peut déguster une tarte aux framboises dont on risque de conserver un souvenir indélébile.

Voilà là un excellent roman, à la trame habile, au rythme parfait, sans longueurs, avec quelques clins d’œil par l’entremise de belgicismes dont la narratrice se délecte et qu’elle sert à son mari dans les courriels qu’elle lui adresse au fil de son enquête, lesquels coupent agréablement le roman lui-même.

Porte Louise
plaira à ceux qui aiment les romans d’espionnage comme à tous les belgophiles. En fait, dès le livre terminé, vous vous mettrez à rêver de Bruxelles…

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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Un commentaire »

  1. Merci pour cette généreuse critique de mon roman! Lisez aussi « Aux Armes de Bruxelles », promenade amoureuse et gourmande dans l’ancienne capitale des ducs de Bourgogne!

    Comment by Christoper Gérard — 29 septembre 2011 @ 12:48

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