Poèmes du pays des pralines 5
La lectrice de Susan Isaac était là bien avant l’heure. Il faut mentionner que je lui avais dit beaucoup de bien d’Ici on parle allemand et français. Il me semble qu’elle a murmuré que le choix était difficile tant les textes lui parlaient. Mais elle a tout de même laissé le livre ouvert sur un poème de Carino Bucciarelli. Comme une invitation.
Une pensée me poursuit
depuis le jour où tu es venue me demander si l’obscurité
était une forme du savoir
je n’ai pu répondre
car nos semelles sur le parquet
produisaient un claquement désagréable
il faisait clair dehors
par la porte laissée ouverte un air frais est entré