Lali

18 août 2010

Poèmes du Brésil 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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La lectrice de la peintre Nona Hyytinen n’a pu être qu’admirative devant le travail de traduction de Marcella Mortara à laquelle ont collaboré François Bruneau et l’auteur lui-même. Un travail fait avec passion, car il fallait conserver au recueil de Reynaldo Valinho Alvarez Le temps et la pierre le plus possible le rythme du décasyllabe original. Un recueil de 61 poèmes dont elle a tiré celui-ci :

Maintenant qu’une à une sont tombées
les feuilles de ces arbres fatigués
et couvrent tout le sol où nous marchons
avec nos pieds meurtris et crevassés,
pendant que les pourrit le temps aveugle
à tout ce qu’il moissonne à son passage
et ainsi se fondent dans la terre avare
qui les récolte comme le retour
de ce qu’elle a donné pour qu’elles vivent,
revivant de leur vie tantôt perdue,
maintenant il n’y a plus qu’à voir le vert
où dans le souvenir le vert se peint
tandis que nous cherchons l’ombre sous l’ombre
qui se projette à l’ombre du passé.

2 commentaires »

  1. Je ne me lasse pas de lire les superbes poèmes de Reynaldo Valinho Alvarez et celui-ci est de toute beauté!

    Comment by Denise — 19 août 2010 @ 7:35

  2. La fille dans la photo :

    Ça c’est le passage que je préfère…

    Et soudain, le soleil dans les cheveux il est sorti de son nuage les lèvres charnues brûlantes de rêves et il s’est approché de moi sans un mot. On entendait ‘catapum… catapum… catapum’…. c’était mon cœur. J’ai fermé les yeux et entrouvert les lèvres et j’ai attendu. Je l’ai senti se pencher en douceur et j’ai prié pour que le moment arrive vite… j’ai senti des frissons partout sur mon corps, jusqu’aux ongles des orteils… puis… puis… puis… [oh, oh… qu’est-ce que vous faites là bande de voyeurs?… vous ne voyez pas que cela devient… comment dire… intime?… mais enfin, quel drôle de monde…]

    Comment by Pépé Pépère — 21 août 2010 @ 0:50

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