Poèmes de la mer 5
La chanson du vent de mer
Ô vent de mer, ô roi des vents,
Toi qui fais, quand tu te déchaînes,
Crier l’angoisse des vivants
Dans le vaste sanglot des chênes,
Souffle, souffle, grand souffle amer,
Ô roi des vents, ô vent de mer.
Ô vent de mer, ô roi des vents,
De nos âmes et de nos portes
Chasse les rêves décevants,
Avec le tas des feuilles mortes.
Souffle, souffle, grand souffle amer,
Ô roi des vents, ô roi de mer.
Ô vent de mer, ô vent des vents,
Fais-nous planer dans ton domaine.
Sur l’infini des flots mouvants,
Plus haut que l’espérance humaine.
Souffle, souffle, grand souffle amer,
Ô roi des vents, ô vent de mer.
Ô vent de mer, ô roi des vents,
Prends notre rêve, et, sur ton aile,
Qu’il monte aux éternels Levants
Ou tombe à la nuit éternelle.
Souffle, souffle, grand souffle amer,
Ô roi des vents, ô vent de mer.
Ô vent de mer, ô roi des vents,
On dit que c’est Dieu, quand tu passes,
Qui parle aux âmes des fervents,
Dans l’immensité des espaces.
Souffle, souffle, grand souffle amer,
Ô roi des vents, ô vent de mer.
Anatole Le Braz, Cent poèmes de la mer
*choix de la lectrice de Francine Van Hove
Francine Van Hove dessine et peint merveilleusement la féminité. Comme j’aime son travail et voilà trop longtemps que je n’avais pas fait un tour dans sa galerie, alors pour ça déjà, Merci Lali !
😉
Le vent parle à notre âme sans doute oui et tu as du sentir cela si tu es passée par jour de grand vent ici au Grand Travers (la plage de Carnon) non ?
Une très belle journée pour toi
Bises douces de mon midi 🙂
Comment by Chris — 8 décembre 2010 @ 3:24
Poème intéressant par sa musicalité et son mouvement.
La peinture choisie est intéressante aussi par sa démarche.
Comment by Maïté — 8 décembre 2010 @ 3:48
Quel beau poème et ces mots sont magnifiques:
« Ô vent de mer, ô roi des vents,
Prends notre rêve, et, sur ton aile,
Qu’il monte aux éternels Levants
Ou tombe à la nuit éternelle. »
La toile est d’une grande douceur!
Comment by Denise — 8 décembre 2010 @ 8:57
« Cent poèmes de la mer ‘ encore un livre qu’il faut que j’ajoute dans ma liste au Père Noel !
Quels sont ces bruits sourds?
Écoutez vers l’onde
Cette voix profonde
Qui pleure toujours
Et qui toujours gronde…
Ces vers de Victor Hugo figurent en quatrième de couverture , semble -t-il , on ne peut pas résister !
Comment by lanourse — 8 décembre 2010 @ 11:54