Lali

28 décembre 2024

Philippe

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 17:08

Je lis toujours les quatrièmes de couverture quand je fouine d’un rayon à l’autre avec l’idée d’être surprise par un sujet, une histoire, un lieu. Et cet extrait de Philippe de Camille Laurens en guise de résumé a suffi pour que j’aie envie de lire ce livre : « On peut bien dire qu’on est malheureux, mais on ne peut pas dire le malheur. Il n’y a pas de malheur dans le mot malheureux, Tous les mots sont secs. Ils restent au bord des lèvres. Le malheur est toujours un secret. »

Je ne m’attendais pas à un récit qui fasse état de la mort d’un enfant quelques heures après sa naissance. Je ne m’attendais pas au constat d’une erreur médicale. Or, c’est beaucoup de cela dont il est question. Même s’il s’agit avant tout d’un cri de douleur. Du partage d’une détresse infinie. De cette volonté de comprendre ce qui a bien pu se passer pour que Philippe passe si rapidement de la vie à la mort.

Il y a plus d’un coupable dans cette histoire, c’est ce que Camille Laurens a compris au fil de son enquête. Les erreurs inacceptables, les gestes écartés, les prétextes injustifiés et injustifiables, la méconnaissance, tout s’est additionné, prouvant que cette mort n’avait rien à voir avec la malchance.

Un livre qui nous fait entrer dans l’intimité d’une femme, d’un couple. Un livre bouleversant, je dois l’avouer. Mais j’aurais aimé une quatrième de couverture moins vague pour mieux me préparer à cette lecture qui n’a rien à voir avec la légèreté.

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