Petite thérapie pour se réchauffer
Quand il fait très froid, comme aujourd’hui, je cherche tout ce qui pourra me réchauffer… en plus d’un bol de café et d’un pull bien chaud. Ma quête n’a pas été bien longue. Un souvenir a surgi, il n’en fallait pas plus.
Été 1988, une chaleur à tout casser, la rue Sainte-Catherine est fermée à cause du Festival de jazz. Et avec Sonia qui est rentrée à Paris après quelques années ici, Pascal et Marie-Josée qui m’ont fait depuis le plus beau de tous les cadeaux en me donnant une filleule, Ève, je dansais dans la rue sous les rythmes endiablés de Johnny Clegg et Savuka.
C’est une des belles images de chaleur de ma vie. Chaleur à tous les niveaux, puisqu’il faisait très chaud même en soirée. Chaleur de cette musique d’Afrique du Sud qui a réuni les amoureux de la musique. Chaleur, surtout, de l’amitié, la plus importante, non pas la seule qui vaille la peine, mais bien celle qui rend ce souvenir aussi important.
Le corps et le cœur se trouvent du coup réchauffés quand un tel souvenir remonte à la surface. Et soudain, je ne suis plus seule, je ne grelotte plus. Il y a la musique et ceux que j’aime. Et mes mots pour le dire.
Il faisait chaud ce jour-là. Comme il fait chaud en moi malgré les vingt degrés sous zéro dehors, qui ne m’empêcheront pas d’aller déjeuner avec France tout à l’heure.
Le soleil est là. Vif, lumineux. Il va illuminer ma journée déjà marquée par Johnny Clegg, Sonia, Pascal et Marie-Josée.