Pense aux jours heureux
Avec Pense aux jours heureux, Guy Jimenes avait une belle idée. Il avait même des personnages, et un ton. Mais il a laissé tout cela lui filer entre les doigts. Hélas.
Sous prétexte de traiter des sans-papiers, de ceux à qui il faut peu pour qu’ils soient en règle et qui attendent qu’on règle leur sort, l’auteur passe du coq à l’âne, à savoir de la disparition de Fatouma à l’affirmation sans détours de ce qui lui est possiblement arrivé. Sans semer des indices, alors qu’il aurait gagné à le faire, l’auteur va directement là où il voulait aller. Tant pis pour ses lecteurs.
Dommage. J’aimais Fatouma, j’aimais Ludovic. Pourquoi Guy Jimenes a-t-il tué l’histoire qu’il avait entre les mains et en y mettant un terme en moins de deux alors que le lecteur en aurait voulu un peu plus?