Pâques et ses chapeaux
Pâques, à une certaine époque – les années ’50 et ’60 particulièrement – ne rimait pas avec poussins ou lapins, ni avec chocolat, mais avec chapeaux. Chacune avait pour ce jour de la résurrection un chapeau neuf, qu’elle avait pris soin de choisir dans un grand magasin. Ou mieux, qu’elle avait laissé aux bons soins d’une modiste, comme mon arrière-grand-mère, afin qu’il soit confectionné sur mesure et ainsi, unique.
Il va sans dire que c’est à l’église que les belles le montraient. Une forme d’Easter Parade plus dicrète que celle des rues de New York, mais pas moins prisée, jusqu’à ce que peu à peu les églises soient désertées. Si bien que les bibis, les voilettes, les plumes et les boucles ne sont plus de mise pour Pâques.
Il en sera autrement au pays de Lali. Il y aura ici des lectrices chapeautées à profusion. Tel en a décidé l’auteure de ce blog. Avec peut-être quelques incursions autre part, mais je ne promets rien. Les lectrices à chapeaux sont si nombreuses!!
Et c’est une lectrice peinte par Armand Guillaumin qui ouvre le bal. Pardon, la parade. Vous ne trouvez pas qu’elle semble prête pour la messe, si bien mise et avec son missel? Je ne dis pas qu’elles seront toutes aussi sages, par contre!