Ne pas toujours croire aux indices
Facile, quand on passe son nez dans les livres, de fabriquer des histoires, quand lire, c’est déjà anticiper le dénouement. Facile, quand on a une imagination comme la mienne, de voir des indices à partir de détails non concluants ou significatifs. Facile, je vous dis. Et quel bonheur que de constater que l’alternative d’une erreur technique est à l’origine de ce qui m’a fait douter de tout.
Alors, j’aurai beau lire et lire, je me tromperai toujours sur l’âme humaine. Et j’aurai beau chercher dans les pages d’autrui des réponses, les questions me raméneront toujours à moi et à mes perceptions.
Et à l’instar de la lectrice de l’Australienne Elizabeth Gordon Werner, je plongerai tantôt dans un livre qui me racontera la vie des autres. Et peut-être que ce que je lirai m’apprendra à ne plus extrapoler et à maintenir en moi ce dicton qui dit que « la première idée est toujours la meilleure ». Car c’est bien ce qui m’est venu en tête en premier, avant que je ne me mette à chercher des motivations autres, qui était bel et bien la raison.
Peut-être tout ça est-ce dû au fait que je travaille dans un milieu où chacun passe son temps à interpréter ce qui a été dit, à prédire le pire et à imaginer des catastrophes. Quatre jours de congé vont m’éloigner un peu de ces divagations et de ces messes basses. Et me permettre de retourner à mes chers livres. Et surtout me donner l’occasion de rêver avec vous.