Lali

Il suffit parfois d’une carte postale pour remonter le temps, pour me retrouver aux dernières heures de l’enfance, au début de l’adolescence.

Je devais avoir neuf ans lorsque j’ai lu mon premier Alice. Coup de cœur immédiat pour cette détective en herbe qui, parfois accompagnée de ses amies, se trouvait régulièrement sur le chemin de malfaiteurs de toutes sortes.

Je me souviens vaguement de quelques-unes des aventures de cette jeune fille qui n’avait pas froid aux yeux et qui n’avait peur de presque rien, pas même d’une statue qui parle ou d’une ombre chinoise.

Ce n’est que bien des années plus tard que j’ai su que celle qui s’appelle Alice Roy en français et Nancy Drew en anglais, n’était pas née de l’imagination de Caroline Quine (Carolyn Keene), mais de plusieurs auteurs fantômes réunis sous ce pseudonyme.

J’ai donné mes Alice à ma filleule il y a bien des années. Je ne sais pas si elle les a lus ou pas. Mais je crois qu’ils n’ont pas dû très bien vieillir, comme nombre de livres que j’ai aimés jadis.