Moi je voudrais encore plus de Jéronimo
Il est irrévérencieux, surtout pas poliquement correct, drôle, intelligent, sensible, fou de musique et des mots. Et la scène lui va comme un gant. Il s’y éclate avec un bonheur fou. Bonheur qu’ont partagé avec grand enthousiasme tous ceux réunis hier soir aux Francofolies pour entendre Jérôme Mardaga mieux connu sous le nom de Jéronimo. Accompagné d’un batteur et d’un bassiste, le jeune Liégeois de naissance s’est déchaîné à un point tel qu’on a parfois eu l’impression de voir un Joe Satriani en lui, s’il n’y avait des présentations drôlement bien ficelées et fines en français. Je fais référence là au clin d’œil à Jean Leloup et Éric Lapointe, et à sa conversation imaginaire avec Jimi Hendrix.
Jéronimo est sur scène comme un poisson dans l’eau. Des chansons comme Ma femme me trompe, Ton éternel petit groupe ou Moi je voudrais dans laquelle il glisse: Moi je voudrais un Belge sur la lune pour y planter nos belles couleurs, autant peuvent-elles être réussies sur CD, encore plus le sont-elles quand Jéronimo les présente, les chante, les étire, les enjolive.
Les influences de Jéronimo sont essentiellement britanniques, il ne s’en cache pas. Mais il connaît la langue, les mots. Et il aime raconter des histoires dans ses chansons et aussi quand il ne chante pas.
C’est à un artiste francophone accompli que nous avons eu droit hier soir. Mon meilleur spectacle des Francofolies avec celui de la grande Sophie. Vivement l’automne où il nous reviendra pour des concerts. Heureusement que d’ici là, nous pouvons nous mettre sous la dent Un monde sans moi et 12h33 , et les écouter ad nauseam (ce qui ne risque pas d’arriver dans mon cas). Je crois que je ne vais pas me lasser!