Marche forcée 3
Entre tes bras
Entre tes bras je me balance
doucement.
Mes bras te bercent en silence
longuement.
Dans tes bras comme un tout petit
que dirais-je?
Mes deux bras où tu te blottis
te protègent.
C’est de tes bras que tu m’embrasses
quand j’ai peur.
Dans tes bras ta présence efface
ma frayeur.
Tes bras, je n’y crains plus l’immense
et noir silence
de la mort.
Dans tes bras la mort n’est qu’un songe
d’où je déplonge
sans effort.
Miklós Radnóti, Marche forcée
*choix de la lectrice de la peintre thaïlandaise Suwannee Sarakana